Des scientifiques ont utilisé des nanosenseurs pour détecter précocement des cancers par une rapide analyse de sang, et des nanomatériaux poreux pour libérer plus efficacement des médicaments à l’intérieur du corps, rapportent deux études distinctes parues dimanche. Les senseurs à base de nanofils mis au point par l’équipe de Mark Reed, de l’université de Yale (États-Unis), permettent de repérer en 20 minutes la présence dans le sang de marqueurs (antigènes) spécifiques au cancer du sein et de la prostate, selon une étude parue dans la revue spécialisée Nanotechnology. Les scientifiques ont pour cela développé une technique qui concentre ces antigènes sur une puce et rend possible leur détection avec une concentration extrêmement faible, de l’ordre d’un picogramme (millième de milliardième de gramme) par millilitre de sang. «Cela équivaut à être capable de détecter la concentration d’un seul grain de sel dissous dans une grande piscine», selon un communiqué de l’université de Yale.