Société

Des terroristes devant les juges

Une dizaine de personnes impliquées dans les attentats-suicide du 16 mai à Casablanca ont été présentées, hier dans l’après-midi, devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca qui les a déférées devant le juge d’instruction. Ce dernier a saisi aussitôt du dossier pour complément d’enquête. Dès le matin, des représentants des médias marocains et internationaux ont fait le siège de la cour d’appel de Casablanca pour assister à la présentation des mis en cause. Ils étaient en quête d’informations, notamment sur leur nombre exact. Recherche qui s’est révélée vaine et a  laissé place à la rumeur. Certaines sources avancent le nombre de 14 personnes qui devaient être traduites devant le juge d’instruction, d’autres  parlent d’une vingtaine de mis en cause.
Par ailleurs, cinq commerçants de Marrakech ont été arrêtés par des éléments de la gendarmerie Royale de Settat, apprend-on de sources judiciaires. Leurs arrestations font suite à la découverte de bouteilles en verre d’un litre, remplies de produits chimiques servant à la fabrication d’explosif au quartier Attacharouk, à Casablanca. D’autres sources expliquent que «ces commerçants n’ont aucune relation avec les groupuscules, ni avec les kamikazes qui ont perpétré les attentats-suicide de Casablanca, ni avec leur émir, Abderrazak R’Tioui…». Ce dernier arrêté, dimanche 18 mai, aurait fourni plusieurs noms aux enquêteurs qui sont encore sur la piste intégriste, ceux qui font l’objet d’avis de recherches et ceux dont les identités n’ont pas encore été divulguées. à ce propos, des sources précisent que l’un des trois intégristes concernés par le dernier avis de recherche lancé par les autorités marocaines aurait été arrêté. Il s’agit de Brahim Achiri, alias Brahim Al Gadiri, alias Ould Al Marrakchia. Seulement aucune source officielle n’est venue  confirmer cette information qui circule depuis lundi matin.  Par ailleurs, une dizaine d’intégristes, membre de la Salafiya Al Jihadiya, qui a participé avec Youssef Fikri à divers crimes et autres agressions contre des passants, notamment contre des automobilistes, font l’objet d’une note de recherche depuis juillet 2002, précise une source policière. Mais leurs noms et prénoms et leurs photos n’ont pas été diffusés, ajoute la même source. Cela démontre, précise la même source, que les auteurs de ces crimes odieux étaient connus des autorités publiques. à ce propos, la même source avance le nom de l’émir, Abderrazak R’Tioui, qui a recruté les 15 kamikazes dont l’un a hésité à se donner la mort à l’hôtel Farah et l’autre a renoncé à accompagner les auteurs aux lieux des opérations et est resté chez lui jusqu’à son arrestation.  Cet émir est connu par les autorités comme une personne qui avait rallié les rangs de «Jemaâ  Daâwa Wa Tabligh» et qui avait participé à la campagne électorale en faveur du Parti de la Justice et du Développement (PJD) au quartier Sidi Moumen avant de rejoindre la Salafia Jihadiya.

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