La Division des politiques de développement social (DPDS) de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a organisé du 21 au 23 février à Rabat un atelier pour l’application et l’intégration de l’Indice africain de développement social (IADS) dans les politiques de développement au profit du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Des experts du HCP ont participé à cette formation, dans la perspective de l’usage de cet indice. Celui-ci mesure l’exclusion humaine dans six dimensions clés du bien-être : la survie, la santé, l’éducation, l’emploi, les moyens de subsistance et la capacité à mener une vie décente au-delà de 60 ans. Il permet ainsi de dresser un état des lieux de l’exclusion humaine en fonction des groupes sociaux, du sexe, du milieu de résidence, au niveau infrarégional et à travers le temps. L’IADS vise ainsi à faciliter la mise en œuvre et le suivi de politiques sociales plus inclusives à travers le continent africain, conformément aux objectifs de développement humain.
Lancée à Tunis en septembre dernier, la première édition du rapport d’application de cet indice pour l’Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Maroc, Mauritanie, Soudan et Tunisie) a révélé que l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord a connu une baisse de l’exclusion sociale entre 2000 et 2015. La mortalité infantile et le chômage des jeunes restent toutefois des facteurs d’exclusion communs à la plupart de ces pays, tandis que la déconnexion entre éducation et emploi des jeunes est une source importante d’exclusion aussi bien en Egypte qu’au Maroc ou en Tunisie.