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DGAPR : Un nouveau plan stratégique 2022-2026

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Construction de 11 nouveaux établissements pénitentiaires pour réduire la surpopulation

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a élaboré un nouveau plan stratégique 2022-2026. Le délégué général, Mohamed Salah Tamek, a précisé lors de la présentation du projet de budget de la DGAPR 2022 devant la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants que la nouvelle stratégie repose sur cinq axes fondamentaux. Il s’agit d’humaniser les conditions d’incarcération, préparer les détenus à la réinsertion, garantir la sécurité et la sûreté en prison, développer les capacités institutionnelles de l’Administration et, enfin, intégrer l’approche genre et la dimension environnementale dans la gestion pénitentiaire. Ce dernier a fait part d’un programme d’urgence dédié à la construction de 11 nouveaux établissements pénitentiaires pour réduire la surpopulation et assurer la couverture partielle de la carte judiciaire du Royaume, outre la mise à niveau et/ou l’extension de 27 autres établissements. Il s’agit aussi de concrétiser le projet «Prisons productives » comme chantier de qualification et de réinsertion.

Ce projet vise à améliorer l’employabilité des détenus à travers la création d’activités productives dans les ateliers des établissements pénitentiaires où exercent les détenus dans le cadre de partenariats avec le secteur privé. Il permettra ainsi de générer des ressources financières dont une partie sert à couvrir les frais des prisons, à en améliorer les services et à alléger le fardeau sur le budget de l’État. M. Tamek s’est ensuite attardé sur d’autres volets du nouveau plan stratégique, se rapportant essentiellement à la généralisation de la mise en oeuvre du programme «Individualisation des programmes de qualification» pour couvrir l’ensemble des pénitenciers, dans le cadre d’une vision inclusive de nature à répondre aux besoins des différentes catégories des pensionnaires. S’y ajoutent le renforcement du processus de numérisation via l’instauration et la généralisation du système informatique intégré à tous les établissements pénitentiaires. Ce processus englobe l’ensemble des procédures et modes de travail, en plus de l’adoption de solutions techniques innovantes afin de couvrir tous les besoins sécuritaires, de garde et de contrôle dans les prisons, compte tenu notamment de l’insuffisance des ressources humaines et du nombre croissant des détenus, a indiqué M. Tamek.

Renforcement de la protection sanitaire des détenus

Une stratégie nationale de santé en milieu carcéral pour la période 2022/2026 a été élaborée en collaboration avec le ministère de la santé et de la protection sociale, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle vise à renforcer la protection sanitaire des détenus et à assurer leur accès aux services de soins. Il s’agit de fournir une protection sanitaire appropriée aux détenus durant toute la période de leur incarcération et après leur libération, pour les détenus malades. Cette stratégie a été conçue conformément aux recommandations internationales relatives à la santé en milieu carcéral et aux stratégies de santé nationale, notamment le Plan santé 2025.

Pour rappel, la DGAPR a entrepris depuis sa création en 2008 une stratégie en matière de soins pour promouvoir la santé en milieu carcéral à travers des actions prioritaires. Celle-ci s’est traduite par plusieurs résultats importants, notamment l’amélioration de la couverture médicale des établissements pénitentiaires grâce au recrutement annuel du personnel médical, paramédical et des psychologues. En outre, le budget destiné à l’achat des médicaments et dispositifs médicaux a triplé. Figurent également l’ouverture d’unités d’addictologie et l’amélioration de l’accessibilité des détenus à des services complets de prévention, de traitement et de prise en charge globale du VIH/TB/hépatites virales.

En 2019, les interventions de prévention combinée en matière d’IST/VIH ont permis de couvrir 42% de la population carcérale, avec 35% de détenus ayant bénéficié du dépistage, soit une amélioration du dépistage de 5 fois par rapport à 2015. Selon les chiffres arrêtés au 31 décembre 2020, le nombre des détenus s’élève à 84.990, dont près de 2.000 femmes. De 2016 à 2020, la population carcérale a augmenté de 7,97% avec une moyenne annuelle de 1,55%.

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