Selon le calendrier de la primature, le gouvernement compte entériner, dès le premier janvier, les différents accords conclus avec les différents partenaires sociaux et mettre un terme à la polémique qui s’est manifestée depuis le 30 avril dernier, notamment au sujet des décrets d’application de certains projets. Mais, jusqu’à présent, soit au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les administrateurs affiliés, à la CDT, l’UMT, l’UGTM et la FDT, rejettent l’offre du Premier ministre, notamment en raison de ce qu’ils qualifient de disparités et injustices à leurs égards, en ce qui concerne les propositions d’indemnités. Pour les quatre centrales syndicales, la proposition gouvernementale, qui consiste à aligner leurs indemnités aux agents du ministère de l’Education nationale, en leur octroyant une somme de 900 dirhams, est insuffisante, étant donné les acquis dont disposent les enseignants notamment en termes d’heures de travail. Sur ce, elles demandent que ces indemnités soient portées à 2000 dirhams et alignées à celles des ingénieurs. Sachant l’importance de cette catégorie socioprofessionnelle et son cursus scolaire, similaire à celui des ingénieurs, il est d’une nécessité capitale, précise les centrales précitées, de mettre en place un statut particulier au corps des administrateurs et de le protéger, comme c’est le cas dans d’autres pays comme la France. Mais jusqu’à présent, les syndicats se heurtent à la position de la primature qui demande le report de cette question en la liant à la réforme de la Fonction publique. Bien entendu, toutes les propositions de la primature ne sont pas mauvaises. Bon nombre de points apportés à ce niveau constituent un pas positif, notamment par rapport aux accords du 30 avril dernier. D’abord, il y a eu création d’un nouveau régime indemnitaire en faveur de quelque 55.500 personnes, qui se traduit par des augmentations des salaires allant de 300 dirhams pour les agents des échelles 1 à 6, jusqu’à 600 dirhams pour les catégories appartenant à l’échelle 9. Dans les accords du 30 avril, il était seulement question d’une augmentation de 300 dirhams. L’enveloppe budgétaire consacrée à cet effet, est de l’ordre de 386 millions de dirhams. Les augmentations seront étalées sur deux ans avec un effet rétroactif, soit à partir du premier juillet 2003. Pour ce qui est des indemnités, les augmentations proposées varient de 1050 dirhams pour le personnel de l’échelle 10, se situant aux échelons 1 à 5, jusqu’à 3400 dirhams pour les hors échelles. Le second point positif auquel fait part la FDT (Fédération démocratique du travail), porte sur la possibilité, pour la première fois, pour les techniciens d’accéder à l’échelle 11 et aux échelons 11, 12 et 13. Le nouveau régime indemnitaire a été adopté en juin 2003, au niveau du conseil supérieur de la Fonction publique. Dans un communiqué, publié à l’issue d’une rencontre tenue le 23 décembre, entre les centrales syndicales et le Premier ministre, la FDT a annoncé que les fonctionnaires répondant aux conditions de la promotion interne et n’ayant pas bénéficié du système des quotas pour les années 2000, 2001 et 2002 auront droit à la promotion à partir de la date d’effet sur le plan administratif.