Massar Sup est pensée dans un esprit de continuité du parcours de l’apprenant en tant qu’élève et/ou étudiant jusqu’avoir son diplôme.
Projet : Développer la nouvelle plateforme Massar Sup et une médiathèque digitale. C’est le projet sur lequel se penche actuellement le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
Le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’attelle au développement de la plateforme Massar Sup et de la médiathèque digitale. «Dans le cadre de la mise en œuvre d’un système intégré de gestion de la pédagogie des affaire estudiantines qui vise la mise en œuvre d’une plateforme « Massar Sup » et l’évolution des plateformes existantes. Massar Sup est pensée dans un esprit de continuité du parcours de l’apprenant en tant qu’élève et/ou étudiant jusqu’avoir son diplôme», indique le ministère notant que le projet en cours vise la capitalisation sur le système Massar à travers une collaboration avec le ministère de l’Education Nationale du Préscolaire et des Sports sur la base des conventions signées entre les deux ministères sur plusieurs volets. Cela englobe la capitalisation sur les connaissances et les enseignements de l’expérience de la conduite du projet Massar et la réutilisation éventuelle des blocs fonctionnels et techniques de Massar dans le développement de la solution cible de Massar Sup et le transfert technique. A cela s’ajoutent l’interopérabilité et l’échange des données dans l’objectif de la simplification des procédures et l’amélioration du parcours usagers des étudiants mais aussi la mise en œuvre du Registre national des apprenants RNA.
L’objectif de ce projet étant également la refonte du système de gestion de scolarité actuel Apogée qui, selon la même source, a montré ses limites sur le plan fonctionnel et technique. Il s’agit aussi de digitaliser tous les services liés aux étudiants et aux enseignements. Dans cette perspective, le système vise le développement de trois modules, à savoir un portail pédagogique pour les étudiants et les enseignants, un système de gestion des affaires estudiantines et un annuaire national. Parallèlement, le ministère renforcera les services dédiés aux étudiants étrangers. « Ces services visent la promotion de la diversité culturelle, le renforcement de la réputation internationale des établissements d’enseignement supérieur, et la création d’un environnement propice à l’apprentissage et à l’épanouissement des étudiants étrangers », relève la même source soulignant que le développement de ces services accompagne l’atteinte de plusieurs objectifs, à savoir améliorer les services d’accueil et offrir des services personnalisés pour les étudiants étrangers, développer des programmes de mentorat pour favoriser l’intégration sociale, améliorer la communication interculturelle au sein des établissements d’enseignement supérieur et renforcer les mécanismes de soutien académique et administratif pour les étudiants étrangers. En plus des services dédiés aux étudiants étrangers, le portail Study in Morocco sera développé dans le cadre de ce projet. Il permettra ainsi la promotion et l’orientation des étudiants étrangers et le suivi des candidatures en ligne. « Le portail présentera des offres de formation mises à jour de toutes les institutions d’enseignement supérieures marocaines. Il sera constitué d’un espace d’administration, un espace backoffice des gestionnaires et un espace public », relève le même département.
Pour ce qui est de la mise en place de la médiathèque digitale, sa mise en place a pour finalité de faciliter la gestion des ressources numériques et documentaires, d’offrir une plateforme mutualisée en conservant l’identité de chaque institution, d’offrir aux étudiants un vaste catalogue de cours doté d’un moteur de recherche puissant, d’offrir un point d’accès unique aux ressources numériques d’une université ou d’un établissement, ou encore d’offrir un espace de stockage national. Cette médiathèque sera composée de deux axes, à savoir la gestion des ressources numériques pédagogique (par exemple MOOC , SPOC et cours) et la gestion des ressources non numériques et du patrimoines des ressources documentaires (la gestion des emprunts, la gestion des e-book, la gestion de réservation catalogue des ressources documentaire). On notera par ailleurs que le système d’information actuel compte E-equiv, e-accreditation, crususup, e-cooperation, e-dep, Apogee, mabourse, Echange Massar. En termes d’infrastructure, le ministère dispose de deux datacenters.
Le premier datacenter est basé à Hassan et le deuxième est situé à Agdal. « Ces datacenters constituent la plateforme principale pour l’hébergement des services et applications du ministère, et permet aux usagers l’exploitation des applications misent à leur disposition », indique le ministère. Il faut dire que le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique fait face à plusieurs défis dont l’absorption de l’effet de croissance de l’effectif des étudiants, l’amélioration du ranking des universités et le rayonnement de la recherche scientifique, l’amélioration de l’ouverture et de la visibilité à l’international, et l’adéquation entre les formations et les besoins de l’environnement socioéconomique en compétences. Pour ce faire, le ministère a mis en place un plan d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI) à l’horizon 2030. Ce PACTE repose sur trois leviers, à savoir une administration entièrement digitalisée, des services en ligne dédiés aux étudiants et des plateformes d’enseignement en ligne.
Il s’agit ainsi de digitaliser tout le processus de l’administration au niveau du service central et au niveau des universités, avec une stratégie de gouvernance des données et un renforcement des infrastructures informatiques. Pour ce qui est des services en ligne dédiés aux étudiants, aux enseignants-chercheurs et à la gestion des ressources humaines, ce projet englobe la mise en œuvre des portails thématiques comme les guichets uniques pour les étudiants, les enseignants et les administratifs. Du côté des plateformes d’enseignement en ligne, ce projet, comme le relève la même source, est essentiellement consacré à la transformation des méthodes d’enseignement et au renforcement des compétences transversales des étudiants. Il couvre plusieurs sous-projets, à savoir l’université numérique, la digitalisation des contenus et plateforme de e-learning par université, les plateformes de soft power et digital skills, les formations en langues et programme de formations hybrides.