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Disponibilité de l’eau dans l’agriculture: Réhabilitation de l’infrastructure d’irrigation traditionnelle

L'agriculture repose sur des infrastructures qui peuvent, si elles sont vétustes, engendrer la déperdition de l'eau. DR

Eau : L’infrastructure d’irrigation est une composante centrale dans l’agriculture. Gérer intelligemment permettrait d’optimiser la déperdition de l’eau. C’est dans cette perspective que le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts appuie le développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales, notamment au niveau des petites et moyennes hydrauliques.


L’agriculture fait partie des activités consommatrices d’eau en grande quantité. Elle repose sur des infrastructures qui peuvent, si elles sont vétustes, engendrer la déperdition de cette denrée en particulier au niveau de ses canaux de distribution. Dans ce sens, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts travaille sur un plan de gestion environnementale et sociale dans le cadre du programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (Padidzar). Ce programme s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole «Génération Green 2020-2030» et du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027 adoptés par le Maroc en 2020. Le programme Padidzar consiste à aménager et réhabiliter les périmètres de petite et moyenne hydraulique (PMH) dans 7 régions du Maroc.

Celles-ci concentrent l’essentiel du potentiel irrigable en PMH. L’objectif étant d’améliorer l’efficience de l’infrastructure d’irrigation traditionnelle, par l’augmentation des prélèvements d’eau en tête et la réduction des déperditions dans les réseaux de transport et de distribution de séguias. «Cela conduira à l’augmentation des disponibilités d’eau à la parcelle et, par là, à l’amélioration de la productivité et de la production agricole des périmètres de PMH», rapporte le ministère. Ainsi, les activités du Programme permettront aussi de conserver des ressources naturelles et préserver les eaux et le sol. Cette démarche contribue également à la sauvegarde des khettaras qui constituent un patrimoine national.

Sept régions ciblées
La zone du Padidzar couvre 24 agences au niveau de sept régions faisant partie des zones oasiennes et de montagne, à savoir Drâa-Tafilalet, Souss-Massa, Béni Mellal- Khénifra, Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Oriental et Tanger-Tétouan-El Hoceima. « Compte tenu de ses impacts sociaux et environnementaux, notamment sa contribution à la réduction des disparités sociales et territoriales, à la création de l’emploi en milieu rural et à l’amélioration de l’adaptation de la petite agriculture au changement climatique, le programme Padidzar est érigé en priorité de la nouvelle stratégie agricole «Génération Green 2020-2030» et du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027», précise la même source.

Pour financer ce programme, le financement axé sur les résultats est l’instrument retenu «en raison d’une part des avantages qu’il offre pour l’exécution des interventions souvent diffuses dans les périmètres de PMH répartis sur un large territoire et d’autre part de la possibilité de couplage des interventions physiques d’aménagement, de réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de pistes rurales et des mesures de réformes et d’accompagnement des agriculteurs et de leurs groupements (coopératives, AUEA, GIE…) en matière de conseil agricole et de préparation des jeunes et des femmes à l’entrepreneuriat», souligne le ministère. Il faut dire que le programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des zones agricoles et rurales, à l’émergence d’une classe moyenne agricole et au renforcement de la résilience de l’agriculture marocaine, notamment la petite agriculture face aux effets du changement climatique.

Ce programme a également pour objectifs le développement des filières prioritaires de l’agriculture irriguées dans les zones agricoles et rurales du pays et ce à travers, l’amélioration et la modernisation des systèmes de mobilisation et d’exploitation des ressources en eau disponibles et leur usage optimal pour soutenir la mise en valeur durable des périmètres irrigués de la petite et moyenne hydraulique (PMH). Il s’agit aussi de l’adoption de systèmes de production améliorés et résilients au changement climatique et la promotion des chaînes de valeur, à l’amont comme à l’aval des filières agricoles, par l’amélioration de la transformation et l’accès aux marchés. A cela s’ajoutent le renforcement des capacités entrepreneuriales et managériales chez les agriculteurs et leurs organisations professionnelles OPA (coopératives et groupe d’intérêt économique) et AUEA (Association des usagers de l’eau agricole) tout en mettant un accent particulier sur la participation des jeunes ruraux et des femmes rurales à travers la promotion de l’approche genre. De plus, ce programme vise aussi le renforcement des capacités institutionnelles W sectorielles à travers un cadre règlementaire plus incitatif quant à l’économie de l’eau et la promotion de la gouvernance dans ce domaine.

A noter que la mise en œuvre dudit programme sera effectuée au niveau national par une Unité de gestion du programme au sein de la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et au niveau régional, par des Unités de gestion du programme régionales au sein des Directions régionales de l’agriculture. Le ministère de l’agriculture se chargera de l’exécution et du suivi du programme d’investissement en vue d’atteindre les résultats sectoriels fixés par le Programme, en coordination avec le ministère de l’économie et des finances.

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