Société

Dossier : Mohamed Tozy, en clair-obscur

Il passe pour être, entre autres, le meilleur connaisseur des mouvements religieux marocains. Politologue ès tout, comme le qualifient les confrères de TelQuel, Mohamed Tozy parle à qui veut l’écouter. On le dit affable, mais à le pratiquer, l’homme sait se retenir, quand il faut, avec qui il le faut. Mohamed Tozy est connu pour être professeur de sciences politiques à l’université Hassan-II de Casablanca, mais il traîne également une réputation de critique vis-à-vis de tout et de tout le monde. A commencer par le pouvoir dont il n’hésite pas, pratiquement à chaque occasion, à critiquer le fonctionnement. Un fonctionnement basé, selon cet originaire du Souss, qui fait parler de lui pour la première fois en publiant en 1997 “Monarchie et islam politique au Maroc”, sur « l’autoritarisme et la soumission». On ne sait par quel effet, ses propos nous replongent, presque naturellement, à deux fondements de ce pourvoir : la religion et la monarchie.
Deux données centrales qu’il maîtrise et manie comme bon lui semble et qui font de lui une véritable Mecque à laquelle on s’adresse à chaque fois qu’on a envie d’en apprendre un peu plus. Sollicité de partout, l’homme n’en demeure pas moins disponible. Tout est question d’organisation. Un savoir et une disponibilité qui l’ont hissé très haut, au rang des organismes internationaux, comme la Banque mondiale, mais aussi nationaux, vis-à-vis desquels il fait office de consultant. Le pouvoir, il le fustige, le jour. La nuit, il fait partie de la machine à penser le Maroc de demain, ce que d’autres qualifient de think tank makhzanien. Tant qu’à se sucrer, autant frapper aux grandes portes. La ville de Casablanca, dont il connaît les moindres recoins, l’avait sollicité pour être le directeur de son tant attendu festival culturel et artistique. Une volonté de ceux-là mêmes qu’il descend en flammes, mais dont il n’hésite pas à porter le drapeau. Il a accepté, a rédigé un texte dithyrambique pour le dossier de presse, avant de se retirer par la suite, en toute discrétion et sans crier gare.
Une discrétion qui jure avec le foisonnement des idées de celui qui a délaissé le terrain de l’islamisme pour en emprunter un autre, celui des grandes idées sur la marginalisation et la mondialisation pour, finalement, revenir au même, mais au risque d’enfoncer avec plus de bruit des portes ouvertes.

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