Société

Droits des femmes : La violence sexuelle et sexiste dans la société en débat

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Rencontre
Une rencontre sous le thème «Comprendre la violence sexuelle et sexiste dans la société marocaine», organisée par le Comité Parité et Diversité de 2M, a été l’occasion d’analyser et d’interagir autour de cette thématique dans un contexte de débat public sur la réforme du Code pénal et du Code de la famille.


Le Comité Parité et Diversité de 2M a organisé jeudi 4 mai une conférence-débat sur la violence sexuelle et sexiste dans la société marocaine. Cette conférence-débat a connu la participation de plusieurs experts, à l’instar de Abdessamad Dialmy, sociologue et consultant international en santé sexuelle, Ghizlane Mamouni, avocate, cofondatrice de l’association Kif Mama Kif Baba, le psychosociologue et enseignant universitaire Mohssine Benzakour, ainsi que Chaimae Bentananat, créatrice de contenu à Jooj Media. Au cours de cette conférence, M. Dialmy a indiqué que «le viol est le seul crime où la victime devient coupable».

Il a rappelé que c’est le moment de passer d’une définition restrictive telle que perçue culturellement par la société marocaine de par des paradigmes patriarcaux ou des misères et frustrations sexuelles, à une définition onusienne qui le décrit comme l’action d’envahir l’espace corporel de l’autre en usant de la force physique ou mentale dans un contexte coercitif. Pour sa part, Mohssine Benzakour a abordé les conséquences psychosociologiques des violences sexuelles et sexistes sur la victime qui souffre doublement, notamment de l’image qu’elle a de soi et de la perception de la société qui la rabaisse au lieu de l’accompagner et de l’aider à dépasser ses traumas.

De son côté, Ghizlane Mamouni a passé en revue les textes de lois et législations relatifs aux violences sexuelles. Celle-ci qualifie ces lois de «pure cosmétique», puisque certains articles et textes viennent neutraliser d’autres mesures prévues par la loi. Quant à Chaimae Bentananat, elle a évoqué des exemples de contribution des réseaux sociaux à la prise de conscience et à la destruction des tabous ; par le biais de mots et de notions «que nous n’apprenons que sur les réseaux sociaux, mais pas à l’école ou à l’université», à l’instar du mansplaining et du victim blaming.

Pour rappel, cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre des «Débats du Jeudi», un cycle de conférences-débats organisé dans le cadre des actions du Comité Parité et Diversité de 2M en faveur de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité femme-homme dans les médias.

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