Le Maroc, par la voix de M. Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a renouvelé hier sa position à l’égard du terrorisme. Une « lutte sans merci » contre ce fléau, mais tout en faisant «preuve de discernement et de sagesse » et surtout en évitant les amalgames, avec l’Islam, religion de paix et de coexistence. M. Benaïssa qui intervenait devant la 9-ème conférence ministérielle de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ouverte lundi à Bucarest, a réitéré la position maintes fois exprimée du Maroc sur la question de la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme « ne saurait, sous aucun prétexte, procéder de quelques amalgames que ce soit et surtout pas avec l’Islam, religion de paix, de compassion et de coexistence », a-t-il dit, ajoutant que cette lutte « ne devrait pas porter atteinte aux libertés collectives et individuelles, que les terroristes cherchent précisément à miner ». Cette session de l’OSCE, placée sous le signe de la lutte contre le terrorisme, a également été l’occasion pour M. Benaïssa de rappeler la position du Maroc concernent le recours à la force militaire. Le Maroc, a-t-il dit, considère que l’option militaire ne saurait constituer la seule réponse au défi terroriste et que l’éradication de ce fléau « doit s’attaquer à ses déterminants complexes, notamment, aux injustices flagrantes qui émaillent les relations internationales ». Dans ce cadre, le chef de la diplomatie marocaine, a fait remarquer que le conflit du Moyen-orient «constitue une menace permanente pour la paix et la sécurité non seulement dans la région mais à l’échelle du monde ». Une solution juste et durable à ce conflit dans le respect de la légalité internationale et des résolutions pertinentes des Nations unies, ne peut trouver sa voie que dans la reprise, sans conditions, du processus de paix dans le cadre du plan Mitchell, a-t-il ajouté . Par la voix de M. Benaïssa, le Maroc, qui préside le comité Al-Qods, a une nouvelle fois mis l’Europe devant ses responsabilités au Moyen-orient, l’appelant à s’atteler à la tâche du rétablissement de la paix dans la région en « s’inspirant de l’action de l’OSCE qui devrait servir de modèle pour la cessation des hostilités, la mise en oeuvre de mesures de confiance, de stabilisation et de diplomatie préventive». Le Maroc, a rappelé le ministre des AE, « adhère totalement au contenu du projet de déclaration qui sanctionne la réunion de l’OSCE, et au plan d’action élaboré pour sa mise en oeuvre », conformément à son engagement aux côtés de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme. Raison pour laquelle, le Royaume a accueilli les 25 et 26 octobre, au lendemain des attentats de New York, la session extraordinaire du forum méditerranéen consacrée à la concertation pour la lutte contre le terrorisme et ses conséquences d’intolérance dans le monde.