Phénomènes
Notre planète connaît de plus en plus des catastrophes naturelles. Tempêtes, inondations, sécheresse, tremblements de terre…Ces phénomènes sont exacerbés par les changements climatiques. Dans ce schéma, les populations les plus vulnérables sont les plus impactées.
Partout dans le monde, des populations sont contraintes de quitter leurs maisons en raison des changements climatiques et des catastrophes naturelles. Les effets de ces phénomènes se font notamment ressentir à travers les tremblements de terre, les inondations, les tempêtes, les feux de forêts ou encore des températures extrêmes. Dans ce schéma, un nombre considérable de personnes peuvent se retrouver du jour au lendemain dans la nécessité sans parler des dégâts humains et matériels qui se révèlent énormes.
Récemment, un tremblement de terre de magnitude d’environ 7 sur l’échelle Richter a frappé le Maroc, notamment la région d’Al Haouz, provoquant à ce jour plus de 2.900 morts et des milliers de blessées. Selon l’Unicef, près de 100.000 enfants ont été touchés par ce puissant tremblement de terre. Les Nations Unies estiment pour leur part que plus de 300.000 personnes ont été impactées à Marrakech et dans les montagnes du Haut Atlas par cette catastrophe naturelle. En Libye, la tempête Daniel et les inondations qui ont touché plusieurs régions du pays ont causé le décès de plus de 3.800 personnes alors que 10.000 personnes sont portées disparues. Tour d’horizon des catastrophes naturelles qu’a connues le monde durant ces derniers jours.
Les séismes au Maroc
Le dernier séisme dévastateur qu’a connu le Maroc remonte à il y a plus de 60 ans. Le 29 février 1960, la ville d’Agadir a été frappée par un tremblement de terre de magnitude inférieure à 6 sur l’échelle de Richter. Son épicentre était sous la ville, d’où l’amplitude des dégâts. Une ville meurtrie avec plus de 12.000 morts et 25.000 blessés. Il a fallu tout reconstruire car 60 à 90% des habitations et bâtiments ont été détruits ou lourdement endommagés. Plusieurs décennies plus tard et précisément dans la nuit du 23 au 24 février 2004, le puissant séisme qui a frappé Al Hoceima reste toujours dans les esprits.
De magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter, ce tremblement de terre a fait 628 morts. Son épicentre a été situé à une trentaine de kilomètres au sud ouest d’Al Hoceima dans la zone montagneuse du Rif à 8 km de profondeur. Ce séisme s’est caractérisé par la survenue de fortes répliques qui ont suivi la secousse principale et qui ont persisté pendant plusieurs semaines, contraignant la population à quitter les bâtiments et à se réfugier dans des espaces publics en plein air. 25.539 bâtiments dont 2.498 en milieu rural ont été touchés. Pour assurer des abris de bivouacs, six centres d’accueil ont été aménagés et renforcés par la suite par d’autres bivouacs dont 12 dans la ville d’Al Hoceima.
Un total général de 2.622 tentes a été mis en place, ce qui a permis d’abriter 17.500 personnes. Ces centres d’accueil ont été équipés par les infrastructures techniques et sanitaires nécessaires dont 76 stations d’approvisionnement en eau potable. Historiquement, le Maroc a connu plusieurs tremblements de terre. Ainsi, le 28 mai 881, un séisme effroyable frappe les deux rives du détroit. Le 11 mai 1624, un puissant séisme a détruit une grande partie des villes de Taza, Fès et Meknès. Un peu plus tard, le 5 août 1660, la ville de Mellilia a été secouée par un violent tremblement de terre faisant des dégâts matériels considérables. En juillet 1719, les villes côtières marocaines ont enregistré un violent séisme qui a également détruit une partie de la ville de Marrakech. En 1731, Agadir a connu un séisme qui a détruit la ville.
Quant au séisme qui a frappé Lisbonne les 1er et 18 novembre 1755, il a détruit quelques villes côtières marocaines. En plus des tremblements de terre, le Maroc avait également connu plusieurs catastrophes naturelles. On citera par exemple l’inondation de la vallée d’Ourika à Marrakech survenu le 17 août 1995, les inondations dans la région d’El Hajeb le 28 septembre 1997, les inondations à Mohammedia (25 novembre 2002),Taza, Sefrou, Missour, El Hajeb, Bouarfa, Errachidia et Ouarzazate (22 septembre 2008), les inondations dans la région de Souss-Massa-Drâa en 2010 et les inondations à Guelmim et d’autres villes au sud du Maroc (23 novembre 2014).
Libye : Le bilan s’alourdit
La Libye compte ses morts après les inondations dévastatrices provoquées par la tempête «Daniel». Le bilan est lourd. Environ 3.000 personnes sont mortes et jusqu’à 10.000 personnes ont été portées disparues au cours des inondations massives provoquées par cet ouragan. Selon l’agence météorologique des Nations Unies (OMM), deux barrages ont cédé lors des fortes tempêtes au cours du week-end, emportant des quartiers entiers de la ville de Derna dans la mer. Les eaux de crue ont atteint un pic dans le nord-est de la Libye dimanche, accompagnées de vents allant jusqu’à 80 kilomètres à l’heure, qui ont rompu les communications et abattu des pylônes électriques et des arbres, rapporte l’ONU.
Les pluies torrentielles ont touché jusqu’à 1,8 million de personnes et endommagé certains hôpitaux. Au moins 35.000 personnes ont été déplacées par les inondations dévastatrices en Libye dont 30.000 à Derna, après ces intempéries qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans cette ville côtière libyenne, selon l’Agence de l’ONU pour les migrations. En plus des 30.000 personnes touchées à Derna, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait également état de 3.000 déplacés à El-Beïda et plus de 2.000 à Benghazi, d’autres villes situées plus à l’ouest. A noter que les autorités libyennes ont décidé de suspendre les cours pendant 10 jours dans les écoles à partir de jeudi. Selon un récent bilan du Croissant-rouge libyen, la ville de Derna située à 1.300 km à l’est de Tripoli a enregistré à elle seule plus de 300 morts. La dégradation de l’état des routes et les difficultés d’accès ont compliqué l’intervention des services de secours dans les régions sinistrées.