Société

Échec aux graves conséquences

ALM : Comment évaluez-vous les résultats de la première session du baccalauréat ?
Driss Kasouri : La journée du lundi 23 juin 2003 s’est distinguée par l’annonce des résultats des examens du baccalauréat qui se sont déroulés le 10 juin conformément aux nouvelles dispositions contenues dans l’article 96 de la Charte nationale de l’Education et la Formation et l’article 19 annoncé par la décision du ministre de l’Education nationale datée du 23 novembre 2001 concernant l’organisation des examens du baccalauréat.
Ces dispositions exigent l’application des mesures suivantes :
    1- tenue d’un examen unifié sur le plan national à la fin de la dernière année de chaque filière dont les résultats constituent 50 % de ceux qui seront annoncés en fin de compte ;
    2-mise en place d’un examen unifié sur le régional à la fin de la première année de la filière dont les résultats représentent 25% des résultats définitifs, c’est-à-dire disposant d’un seul coefficient selon l’arrêté ministériel précité ;
    3-contrôle continu des matières de la dernière année de la filière qui sera tenu en compte , à raison de 25%, en ce qui concerne les résultats définitifs ;
    4- et une session de rattrapage est organisée quinze jours après les résultats de l’examen unifié sur le plan national.

Mais cette session n’est pas ouverte à tout le monde ?
Selon l’article 25 de l’arrêté dont nous avons parlé, la session de rattrapage est ouverte aux candidats n’ayant pas pu passer leurs examens pour des raisons échappant à leur volonté, ou à ceux ayant échoué lors de la première session et ayant obtenu une moyenne non inférieure à 8 sur 20 et sans disposant d’une note éliminatoire. Les résultats de cette session s’ajoutent à ceux de l’examen régional et à la moyenne annuelle.

Concrètement, quel regard portez-vous sur les résultats annoncés ?
Au vu du dispositif mis en place, l’opinion publique et les parents d’élèves s’attendaient à ce que ces résultats allaient tenir leurs promesses, mais autant étaient grandes les attentes, autant les résultats étaient médiocres et surprenants. Au lycée Taha Hussein, à Casablanca, rapportent certains élèves, un seul élève a pu obtenir son Bac. En général, le taux de réussite dans la capitale économique du Royaume était en dessous de 40 %, rares sont les lycées où ce seuil a dépassé les 40%, selon les branches. Que ce soit dans la filière générale ou professionnelle.

Quelles sont, à votre avis, les conséquences de cet échec ?
La gravité de la situation réside, en premier lieu, dans l’élimination de tous les élèves n’ayant pas pu obtenir une note supérieure ou égale à 8 sur 20 lors des examens précités, surtout pour les personnes ayant déjà derrière eux une année d’échec.  
Aussi, il est important de rappeler les recommandations annoncées dans l’article 12 du rapport de la Banque mondiale pour l’année 1994-1995 qui exige du Maroc de doubler le nombre des étudiants de l’Enseignement supérieur, dans la perspective de l’année 2010 pour pouvoir accéder à une meilleure position au niveau des classements établis dans le domaine du développement humain.

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