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Education : L’impact du modèle ANEER jugé positif par la Fondation Zakoura

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Le préscolaire est au cœur du challenge de la réforme dans l’éducation nationale.

L’enjeu est réel quand on sait que l’offre éducative au Royaume a été estimée bien en deçà de la demande, accentuant les inégalités surtout en milieu rural. Et c’est dans ce contexte précisément que la Fondation Zakoura pour l’éducation (FZE) a lancé, en 2015, l’ANEER. Le programme a pour objectif la généralisation du préscolaire dans les zones rurales les plus marginalisées du pays. Et pour créer de la visibilité en termes de retour d’actions, les responsables de la Fondation Zakoura ont mené une étude d’impact du modèle durant la période 2016–2021. Elle a retenu deux types d’objectifs : le premier de type global consiste à évaluer l’impact du modèle PCZ (Préscolaire Communautaire Zakoura) dans un souci d’amélioration continue. Les seconds types sont plus spécifiques et consistent à évaluer les caractéristiques socio-éducatives, économiques et communautaires de l’impact, à la lumière de la mise en œuvre des 65 unités au niveau national. Car il s’agit d’effectuer une analyse critique du mode opératoire et d’identifier les zones de fragilité pour explorer de nouvelles pistes de résilience du modèle actuel.

L’étude d’impact a consisté à adopter une approche participative et itérative en impliquant l’ensemble des parties prenantes, à savoir : les parents, les éducatrices, les équipes opérationnelles et pédagogiques, les équipes du pilotage, les enseignants et les associations. Elle s’articule autour de trois phases: une phase d’analyse documentaire des politiques publiques, études, rapports d’activités, statistiques…, une phase qualitative avec 36 entretiens semi-directifs et focus groups (équipe centrale, équipe de mise en œuvre, éducatrices et les parents et la phase quantitative avec la consultation de 52 parents, 39 associations et 50 éducatrices).
Globalement, cette approche apporte une lecture objective et multidimensionnelle des retombées éducatives, psychosociales, économiques et communautaires escomptées de la mise en œuvre des 65 unités au niveau national.
L’étude a été structurée à travers quatre principaux leviers de mise en œuvre, à savoir l’épanouissement des enfants, l’appui à la parentalité positive, la cohésion communautaire et le pilotage des unités.

L’étude répond à plusieurs questions dont voici les principales : «Quelle est la contribution du PCZ depuis son démarrage en 2015 à la rétention scolaire et à la réduction de la déperdition scolaire de l’enseignement de base au niveau des zones d’intervention?» «Ou encore dans quelle mesure les programmes ont contribué à la préscolarisation des enfants?»,«Est-ce que les dispositifs pédagogiques mis en œuvre s’adaptent aux spécificités socioculturelles des populations cibles ?», «Quel est l’impact engendré à travers les moyens techniques et pédagogiques mis en œuvre?», «L’innovation est-elle prise en compte ?», «Quel est l’impact du programme d’éducation parentale visant à renforcer l’engagement et l’implication des parents dans l’éducation de leurs enfants?», «Quel est le niveau d’adhésion de la société civile locale pour devenir un vecteur de pérennité des unités mises en œuvre?».

Cette méthodologie a permis de faire ainsi état des réalisations suivantes: 65 unités implémentées, 20 MDH de fonds levés pour l’équité éducative, 163 éducatrices formées recrutées, 10 régions couvertes, 23 communes rurales couvertes, 11 unités implémentées par année, deux éducatrices par unité. «Durant cette même période, ANEER a permis la formation et l’encadrement de 16.000 enfants, dont 8.014 filles (50% des bénéficiaires). Soit en moyenne 2.600 enfants intégrés par an. Notons que le niveau d’appropriation des acquis d’apprentissage atteint 70% et il est de 74% au niveau d’appropriation des acquis comportementaux. La moyenne d’absence des enfants est de 0,6%. Le taux des parents convaincus par la plus-value du préscolaire communautaire est de 95%. Le taux d’appropriation des parents des bonnes pratiques éducatives s’élève à 93% », expliquent les auteurs de l’étude.

Bref, tous les chiffres convergent vers un impact positif du programme sur l’éducation des enfants. Plus, il a été identifié qu’au fil des interventions territoriales, les équipes de la fondation ont acquis une expertise considérable en matière d’opérationnalisation des projets de développement local, d’autonomisation économique des femmes et d’ancrage des bases de la protection de l’enfance. L’organe a pu également consolider une base de données des acteurs locaux (collectivité territoriale, notables, acteurs institutionnels, société civile, etc.) permettant de faciliter la mise en œuvre des nouveaux projets. Edifiant à plus d’un titre.

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