Société

El Jadida : Le sort malheureux d’une commune

Commune Moulay Abdellah, à El Jadida. Presque trois ans se sont écoulés depuis l’élection de l’actuel président ! Une période assez suffisante pour constater qu’elle ne diffère point de ses prédécesseurs. Les belles promesses et les paroles mielleuses avant et juste après son élection se sont révélées n’être que de pures chimères. Même ceux des « vendus » et des « corrompus » qui prophétisaient une amélioration et une gestion saine et transparente des affaires de la commune, par un vote « MDS », constatent, aujourd’hui, à leur dam que, finalement, le miracle n’a pas eu lieu et au train où se déroulent les événements, il n’aurait jamais eu lieu!
La catastrophique situation administrative de la commune et l’état déjà pitoyable des lieux ne font qu’empirer. L’anarchie est permanente et l’improvisation est toujours d’actualité. La hiérarchie n’est plus respectée et les compétences sont dévolues aux béni-oui-oui. On signe et on autorise n’importe quoi en faisant fi des lois régissant les collectivités locales et on ferme à clé le légal dans les tiroirs! L’occupation des domaines publics ne posent, non plus, aucun souci. Les raisons dictant de tels comportements ne pourraient échapper aux avertis : « le bakchich », pardi : comme disent les Egyptiens. Inutile de chercher donc ailleurs ! Des dossiers explosifs sont d’ores et déjà sur le bureau de la première autorité provinciale! Où sont donc cette fermeté, cette honnêteté et cette transparence prônées au début ? L’état de la commune et principalement celui du centre balnéaire de Sidi Bouzid font mal au coeur. Les quelques traits de charme et de beauté existants ne pourraient être sans les efforts personnels du gouverneur et de l’autorité locale. Ailleurs, ce sont des monticules de déchets qui s’amassent. Les divers travaux opérés sentent tous la fraude. comme ces fameuses pistes réalisées dernièrement dans les circonscriptions 18,19,20 et 25 ainsi que le dallage des chaussées de l’avenue Tit à sidi Bouzid. Ou encore ces fameuses toilettes réalisées à l’école Sidi Hassoune et qui risquent, en tout moment, de s’effondrer sur des bambins innocents.
Pendant ce temps, que fait-on ? On se contente d’indiquer de l’index l’autre d’être la cause des maux de la commune et des malheurs de ses habitants. Or, a-t-on usé de la transparence et du légal avec cet autre ? S’est-on donné de la peine de consulter,comme l’exigent les lois communales, cet autre ? Rien de ceci ne s’entreprend. On s’entête à gérer tout seul comme si on gère sa propriété privée tout en criant à cet autre qu’on bénéficie d’une haute protection. Alors que ce n’est, en réalité, que du bluff !
Ce qu’attendent, par ailleurs, la commune et ses habitants, c’est que l’on tranche dans le vif et que l’on recouret dans les plus brefs délais, à des opérations chirurgicales urgentes pour circonscrire un mal qui s’éternise. L’état désastreux et lamentable de la commune exige, en effet, la mobilisation de tout un chacun pour sauver ce qui pourrait l’être. L’honnêteté morale, l’amour de son pays et la citoyenneté saine et responsable doivent nous interpeller tous pour le progrès de cette région, qui mérite un meilleur sort, et par voie de conséquence celui de tout le Maroc. Car, il ne faut pas perdre de vue que dans cette zone se trouvent les plus importantes unités industrielles de transformation et le plus grand port de l’Atlantique .

• A.H. Correspondance régionale

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