Lundi 20 septembre, la rentrée scolaire s’annonce pour les lycéens du Groupe scolaire El Khalil. Des jeunes de 15 à 18 ans ont rejoint les bancs de cette institution qui comprend également une école primaire. Si certains sont habitués au décor de l’établissement, d’autres le découvrent pour la première fois. En tous les cas, ils sont tous animés d’enthousiasme et d’ambition pour démarrer cette nouvelle année scolaire de bon augure. Ainsi, les parois du Groupe scolaire El Khalil hébergeront pour une durée de deux semestres des lycéens de différentes branches d’études. Ce qui distingue cet établissement est le déploiement d’une section dédiée aux élèves littéraires. Des 12% des établissements secondaires privés à Casablanca, El Khalil est le seul pour ne pas dire l’unique groupe scolaire à inclure les lettres modernes dans son cahier des charges. «Le Groupe scolaire El Khalil a démarré en 1980 en tant que premier lycée privé littéraire à Casablanca. Depuis cette date, nous avons tenu à préserver ses classes», souligne Malika Ghazzali, directrice de l’établissement. Si certains professionnels du système éducatif qualifient de «galeuse» la population littéraire dans l’enseignement privée, le corps professoral d’El Khalil a tenu à privilégier cet effectif. «Nous militons pour que chaque élève jouisse de la formation dont il souhaite», souligne Mme Ghazzali. Ainsi, le comité de direction d’El Khalil a crié «halte à la discrimination». «Pourquoi priver nos étudiants de la formation en lettres modernes alors que le marché de travail a besoin d’un effectif formé en cette branche notamment des professeurs de langues ?», s’interroge la directrice pédagogique de l’établissement. Notons que les autres établissements secondaires privés ont tendance à négliger la section des lettres modernes dans leur menu pédagogique. Et pour cause, les familles ont acquis une fausse idée sur les perspectives de cette formation. Lors de l’orientation, ils imposent à leurs enfants des branches techniques ou scientifiques même si ces derniers n’éprouvent aucun penchant pour lesdites sections. Afin de faire valoir les lettres modernes dans son enceinte, la directrice d’El Khalil a dévoilé sa recette magique. «En parallèle des cours conventionnés, nous misons sur l’activité parascolaire. Ainsi, nous invitons des intervenants à venir donner des conférences au sein de notre établissement et de débattre avec les élèves différents sujets en rapport avec leur spécialité», indique Mme Ghazzali . Et de poursuivre que «nous encourageons également les productions littéraires de nos élèves qui nous enchantent par la beauté de leurs poèmes, nouvelles et essais». Les efforts consentis par la direction pédagogique d’El Khalil ne sont pas en vain. L’établissement concurrence en toutes ses sections les groupes scolaires de renom au niveau régional, et prospère davantage afin d’élargir ses sections et troncs.