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Elèves subsahariens: Un enseignement consistant en langue arabe

© D.R

Tout comme les élèves marocains, les enfants issus de parents subsahariens se voient dispenser un enseignement en langue arabe notamment.

De quoi permettre à ceux-ci de s’intégrer davantage dans la société marocaine. Et lorsque ces enfants subsahariens apprennent cette langue, ils en prononcent les lettres, les mots et les phrases en bonne et due forme. La visite récente à l’école primaire Mohamed Errazi dans le quartier Yaacoub El Mansour à Rabat, où une classe d’éducation non formelle est dédiée à ces élèves subsahariens, a permis de témoigner et de détecter cet accent courant en langue arabe.

Un programme d’apprentissage spécifique

Pour que ces élèves aient un bon niveau en langue arabe, un certain nombre de démarches particulières est entrepris non seulement au niveau dudit établissement scolaire mais aussi dans d’autres dans le même quartier. «Nous avons un programme d’apprentissage spécifique dédié aux élèves marocains et subsahariens. L’enseignant, pour sa part, fait en sorte que ces Subsahariens puissent s’adapter au niveau des Marocains en langue arabe», précise à ALM Mohamed Mekkaoui, directeur de l’école Maghreb Arabe à Rabat, rencontré à l’école Errazi lors de cette visite marquée par la présence du secrétaire général du ministère chargé des MRE et des affaires de la migration et de représentants de celui de l’éducation nationale et de la formation professionnelle. M. Mekkaoui, qui se félicite des résultats obtenus en fin d’année par ces élèves issus de l’Afrique subsaharienne, ne manque pas de rappeler que l’école qu’il chapeaute abrite, à son tour, une classe d’éducation non formelle. «Les élèves issus de cet enseignement s’intègrent à la fin d’année scolaire avec ceux de l’éducation formelle. Ces élèves subsahariens se retrouvent dans tous les niveaux de l’enseignement primaire», enchaîne le directeur en rappelant qu’il existe «une concurrence loyale entre les élèves marocains et subsahariens». Le tout sans omettre d’évoquer les efforts fournis par l’association «Jeunes horizons pour le développement», notamment.

Quelques données chiffrées

A cette occasion, le président de cette association, Hicham El Mark, qui précise que cette visite rentre dans le cadre de la 2ème semaine des migrants en partenariat avec le ministère chargé des MRE et des affaires de la migration, n’hésite pas à dresser un bilan du programme d’éducation non formelle.  «Cette année, ce sont 90 élèves qui bénéficient du programme de soutien et 36 de l’apprentissage des langues et de la culture marocaine», détaille le président de la structure en rappelant que son association se penche sur la situation des jeunes enfants subsahariens depuis 2010-2011 dans le cadre du programme d’éducation non formelle avec le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle. Selon M. El Mark, ce partenariat se décline en deux programmes. Le premier consiste en cours de soutien dispensés aux enfants des migrants. Quant au 2ème, il concerne l’apprentissage des langues et de la culture marocaine démarré depuis 3 ans. «Ce dernier programme a de bons résultats malgré certaines contraintes dont l’emplacement lointain de l’école, le départ du Maroc ou le changement de résidence», évalue le président de «Jeunes horizons pour le développement» qui a intégré 38 élèves au titre de l’année scolaire 2013-2014, 23 en 2014-2015, 27 en 2015-2016 et 15 en 2016-2017.

Outre cette structure, d’autres œuvrent pour l’éducation non formelle de migrants au Maroc. C’est le cas de l’association «Chantiers de développement au Maroc» qui, comme le laisse voir un tableau affiché lors de la visite, a intégré 8 élèves à cette éducation dans le quartier Youssoufia au titre de l’année 2013-2014 et 9 en 2014-2015. A son tour, l’Association marocaine d’aide aux enfants en situation précaire a intégré 17 élèves migrants en 2016-2017 au quartier Youssoufia. Le total étant 137 élèves.

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