«Allô, le rire gratuit à votre service»… Première phrase que vous entendez, d’une voix mielleuse. «Oui, bonjour mademoiselle, je souhaite écouter une de vos meilleures blagues». «Ah, une blague… D’accord, restez en ligne, je vais vous passer la personne qui s’en charge…», 30 secondes d’une musique redondante et puis : «Allô, oui, vous désirez ?» «Ecoutez madame… » Là vous êtes d’habitude interrompu par une correction qui n’a aucune espèce d’importance… «Mademoiselle, s’il vous plaît !» «Oui, écoutez mademoiselle, vous êtes la troisième personne à qui je demande de me raconter une blague et j’espère que ma demande sera satisfaite» «D’habitude ! Vous êtes un habitué, un client fidèle de «rire gratuit» ?». Croyant qu’en confirmant que je suis un habitué, je serai très vite servi, j’ai dit oui. Et c’était parti pour un long questionnaire, sur mon état-civil, où je vis, ce que je fais… Pour finir par avoir non pas une réponse mais une quatrième personne qui disait : «Allô, bonjour, vous voulez écouter une blague ?» «Oui, et c’est pour ça que je vous appelle» «Connaissez-vous la dernière ?». Croyant que c’était une manière d’introduire la blague, j’ai répondu «Non», et la voix me rétorque alors «Moi non plus» J’étais alors censé éclater de rire. «Monsieur nous vous remercions de votre attention, et voici votre blague : Un homme était tellement paresseux qu’il épousa une femme enceinte (Ha Ha Ha), merci me dit-elle puis elle voulait s’amuser à connaître mes impressions, si la blague m’a plu ou pas et si… Je raccroche au bout de 8 minutes, sachant que je venais bêtement d’alourdir ma facture téléphonique d’environ 61 dirhams (hors-taxe), n’est elle pas bien bonne celle là.