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Elles représentent le Maroc, l’Algérie et la Tunisie : Cinq scientifiques maghrébines consacrées par L’Oréal et l’Unesco

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Le processus de sélection est des plus pointus. Le jury est très regardant sur l’âge de la candidate qui ne doit pas dépasser les 35 ans, sur son cursus universitaire puisqu’elle doit être doctorante ou post-doctorante, sur la faisabilité de son projet sur un délai d’une année et de son impact sur le plan scientifique et social.

Elles sont deux Marocaines, deux Tunisiennes et une Algérienne à avoir bénéficié cette année des bourses octroyées par L’Oréal-Unesco. Ces cinq boursières ont été retenues sur une cinquantaine de candidates du Maghreb dans le cadre du programme «Pour les femmes et la science» (For Women in Science) initié par la Fondation L’Oréal et l’Unesco. L’édition 2019 qui a été cloturée lundi 16 décembre à Casablanca par une cérémonie d’octroi de bourse marque en effet 13 ans de déploiement de ce programme au Maroc et 6 ans au Maghreb. «Depuis 13 ans d’existence nous pouvons compter 60 boursières ayant bénéficié du programme. Elles forment aujourd’hui un réseau international pour échanger avec d’autres scientifiques du monde entier à travers notre fondation», nous confie dans ce sens Nadia Zekri, responsable communication corporate de L’Oréal Maroc.

Le programme consacre en effet l’excellence scientifique des chercheuses participantes. Le processus de sélection est des plus pointus. Le jury est très regardant sur l’âge de la candidate qui ne doit pas dépasser les 35 ans, sur son cursus universitaire puisqu’elle doit être doctorante ou post-doctorante, sur la faisabilité de son projet sur un délai d’une année et de son impact sur le plan scientifique et social. Le jury œuvre par ailleurs pour que la sélection soit la plus objective possible. Ainsi, les projets présentés sont examinés et notés au moins par trois membres de jury de manière indépendante. Globalement, les écarts sont minimes, ce qui garantit la pertinence des projets retenus. Cette année les lauréates représentent les trois pays du Maghreb.

On cite à cet effet Laila El Ghazouani de l’école nationale d’architecture de Rabat, Hanan Arahmane de l’Université Mohammed V de Rabat, Soumicha Mahdjour de l’Université du Mascara d’Alger, Leila Nesraoui, de l’Université de Carthage Ariana et Randa Sghaier de l’Université de Monastir Sousse.  Elles opèrent dans des spécialités variées telles que la physique, la chimie, la biologie, l’architecture ou encore les TIC. Les lauréates bénéficient ainsi d’une bourse de 10.000 euros chacune. Une dotation qui leur permettra de mener à bien leurs projets post-doctorat. «A travers cette bourse, nous accompagnons les bénéficiaires à concrétiser leur projet.

L’Unesco les accompagne ainsi dans leurs travaux scientifiques, en les mettant, à titre d’exemple, en contact avec d’autres boursières et chercheurs qui travaillent sur le même sujet pour qu’elle puissent avancer plus rapidement et développer leur projet». Il est à préciser que le programme «Pour la femme et la science» consacre 20 années de collaboration entre la Fondation L’Oréal et l’Unesco. Les deux entités se sont engagées au fil de ces deux décennies à aider davantage les femmes à accéder à l’excellence  scientifique et à participer sur un pied d’égalité à la résolution des grands défis qu’affronte l’humanité.

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Les membres du jury

Le jury de l’édition 2019 du programme «Pour la femme et pour la science» a été présidé par Abdelaziz Benjouad, professeur biologiste et vice-président du département recherche et développement de l’Universié internationale de Rabat. Ce comité est par ailleurs composé de Rajaa Cherkaoui El Moursli, membre résident de l’Académie des sciences et technologies Hassan II, membre de TWAS et membre de l’Académie africaine des sciences, de Katim Alaoui, directrice générale de la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier, responsable de l’équipe de recherche en toxico-pharmacodynamie à la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Mohammed V-Souissi de Rabat, de Safia Tahiri, directrice du Laboratoire de physico-chimie théorique et chimie informatique à la Faculté de chimie d’Alger, et Mourad Telmini, professeur de physique à la Faculté des sciences Tunis El Manar, président de l’Association tunisienne de métrologie, vice-président de la Société tunisienne de physique.

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