Société

En crèche, les enfants risquent moins la leucémie

Les enfants qui vont à la crèche ou sont gardés par des nourrices ont 30% moins de chance de développer une leucémie, affirment des chercheurs américains qui devaient présenter une étude à Londres mardi. Ces recherches, dirigées par Patricia Buffler, de l’université de Berkeley (Californie), se fondent sur un corpus de 14 études portant sur 6.108 enfants au total souffrant de la leucémie – un cancer du sang – et 13.704 enfants sains. «Au total, nous avons vu une réduction de 30% du risque de leucémie pour les enfants qui ont été en crèche ou en nourrice, qui ont eu l’opportunité d’avoir des expériences de socialisation ou qui ont été entourés d’autres enfants très tôt par comparaison avec les enfants qui n’ont pas eu ces expériences», a expliqué la chercheuse sur la télévision BBC. «Cela nous permet d’avoir une meilleure compréhension du rôle potentiel d’une infection ou de la régulation immunitaire dans ce processus», a-t-elle ajouté. Ces conclusions devaient être exposées pour la première fois lors d’une conférence sur les enfants atteints de leucémie à Londres mardi.
Les scientifiques estiment qu’il y a deux éléments «déclencheurs» de la leucémie chez les enfants, l’une des formes les plus communes de cancer chez les plus jeunes dans le monde industrialisé, avec plus d’un enfant sur 2.000 touché. Le premier élément déclencheur serait une mutation génétique dans l’utérus. Le second pourrait être une infection contractée par les tout jeunes enfants, qui susciterait «une réponse erronée» et rendrait la leucémie plus probable. Les scientifiques considèrent que la mise à l’épreuve du système immunitaire des enfants par les rhumes et les autres maladies bénignes que les petits attrapent à la crèche ou en fréquentant d’autre enfants peut désamorcer le second déclencheur.
Patricia Buffler a souligné que le mécanisme exact de développement de la leucémie n’était pas encore connu mais qu’aucune des études ne pointait vers une augmentation des risques de leucémie par la socialisation. «Il semble qu’avoir des expériences (de socialisation) tôt dans la vie prépare mieux le système immunitaire que si l’enfant est isolé et ne fréquente pas un grand nombre de frères et sœurs ou d’enfants dans un groupe», a-t-elle relevé. En 2005, l’organisation caritative britannique Leukaemia Research Fund avait publié des conclusions similaires dans le British Medical Journal à l’issue d’une étude portant sur 10 ans.

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