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Encore 300 ans pour que la femme soit égale à l’homme !

© D.R

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C’est ce que révèle le dernier rapport des Nations Unies portant sur «Les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) : la situation sur le genre en 2022».
Les détails d’un rapport qui en dit long sur la situation de la femme dans le monde. L’année 2030 ne sera pas l’année de l’égalité entre la femme et l’homme.

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Le nouveau rapport publié par l’Organisation des Nations Unies (ONU) fait état de la disparité encore persistante entre les sexes. Les experts sont catégoriques : il faudra encore des siècles pour parvenir à une égalité entre les femmes et les hommes.
«Au rythme où évolue la situation actuellement, il faudra probablement près de 300 ans pour parvenir à l’égalité des sexes», lit-on, en effet, sur le document intitulé «Les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) : la situation sur le genre en 2022». Selon le nouveau rapport, lancé par l’ONU Femmes et le département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), «l’ODD 5 portant sur la réalisation de l’égalité des sexes ne sera pas atteint, au rythme actuel, d’ici 2030».

Et c’est en ces termes que Sima Bahous, directrice exécutive d’ONU Femmes, s’est exprimée à l’occasion : «A un moment où nous sommes arrivés presque à mi-parcours sur la voie vers 2030, les droits des femmes et de l’égalité des sexes ont atteint un point décisif. Il est essentiel que nous nous rassemblions maintenant pour investir en faveur des femmes et leurs filles afin de reprendre et d’accélérer les progrès à accomplir. Les données montrent indéniablement des régressions dans leur vie, qu’aggrave la crise mondiale que ce soit en matière de revenus, de sécurité, d’éducation ou de santé. Plus nous prendrons du temps pour inverser cette tendance, plus le coût s’accroîtra pour nous toutes et tous».

De son côté, la sous-secrétaire générale à la coordination des politiques et aux affaires inter-organisations du DAES, Maria-francesca Spatolisano, a précisé dans le même sens que «les crises en cascade partout dans le monde mettent en péril la réalisation des ODD et les groupes de population les plus vulnérables, en particulier les femmes et les filles qui subissent un impact disproportionné à cet égard. L’égalité des sexes est la base qui permet d’atteindre tous les ODD et elle devrait se situer au cœur des intentions de reconstruire en mieux.»
Les faits sont têtus. Selon les analystes du rapport, «il faudra jusqu’à 286 ans pour que les lacunes en matière de protection juridique et la suppression des lois discriminatoires soient comblées, 140 ans pour que les femmes soient représentées sur un pied d’égalité dans des positions de pouvoir et de leadership sur le lieu de travail et au moins 40 ans pour qu’une représentation égale dans les Parlements nationaux soit atteinte».

Ces premiers chiffres donnent déjà le ton. Et les experts ont affiné davantage les prévisions sur ce point si sensible dans le monde.
Le travail onusien fait ressortir, en effet, une inversion inquiétante dans la réduction de la pauvreté et la hausse des prix sera susceptible d’exacerber cette tendance. «À la fin de 2022, environ 383 millions de femmes et de filles vivront dans une extrême pauvreté (avec moins de 1,90 dollar US par jour) contre 368 millions d’hommes et de garçons. Par ailleurs, nombreuses seront celles dans la plupart des régions du monde qui devront affronter un manque de revenus leur permettant de répondre aux besoins de base tels que la nourriture, l’habillement et un hébergement adéquat. Si les tendances actuelles se maintiennent, les femmes et les filles de l’Afrique subsaharienne qui vivront, en 2030, dans une pauvreté extrême seront plus nombreuses qu’aujourd’hui», rapportent, en effet, les experts.

Le rapport livre des détails, les estime… Il fait également état de la fermeture des établissements d’enseignement scolaire et préscolaire en 2020, ayant nécessité 672 milliards d’heures supplémentaires de garderie non rémunérée à travers le monde. «Si l’on présume que la répartition des travaux de soins revenant à chacun des sexes est restée identique à celle qui prévalait avant la pandémie, l’on peut déduire que les femmes ont dû assumer 512 milliards de ces heures supplémentaires».
Pire, à l’échelle mondiale, les femmes ont perdu un revenu estimé à 800 milliards de dollars US en 2020, en raison de la pandémie et malgré une reprise des activités, les pronostics quant à leur participation au marché du travail sont plus faibles en 2022 qu’avant la pandémie.

Et c’est sur la base d’un rapport bien étayé que les auteurs dudit rapport recommandent, pour renverser la donne, de persévérer dans les modèles de coopération, de partenariat, de programmes en faveur de l’égalité des sexes. L’accompagnement financier étant, bien entendu, le moteur essentiel. A suivre…

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