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Enseignement : à la recherche du temps perdu !

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Ecole. Mobilisation générale au ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports qui annonce ses principales mesures dans le cadre du plan national intégré pour la gestion du temps scolaire alors que le secteur a été totalement paralysé des mois durant en raison des grèves.

C’est une course contre la montre pour rattraper le temps perdu dans les écoles en raison des grèves répétitives. Le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, vient d’annoncer à Rabat, en réponse aux questions orales à la Chambre des représentants sur «le mode de gestion du temps scolaire», les principales mesures prises par son département. Il est ainsi question de la prolongation de l’année scolaire d’une semaine pour tous les cycles en prenant en compte plusieurs déterminants dans la définition du plafond horaire de la prolongation dont les dates d’organisation des concours d’accès aux établissements et instituts supérieurs nationaux et internationaux ainsi que de l’adaptation des programmes scolaires pour tous les niveaux afin de permettre l’achèvement des programmes scolaires à travers la rationalisation et la réduction des séances programmées avec des taux déterminés, en plus de l’adaptation qualitative des contenus pédagogiques en vue de cibler les connaissances de base. Le ministre a également annoncé le renforcement des mécanismes du soutien scolaire pour aider les élèves à consolider leurs acquis, tout en priorisant les matières certifiantes et les apprentissages de base pour les niveaux non certifiants, en plus de la révision de la programmation des examens unifiés et des épreuves du contrôle continu. Pour ce qui est des examens normalisés nationaux, régionaux et provinciaux, leur date sera reportée d’une semaine, alors que le nombre des épreuves du contrôle continu durant le premier et le deuxième semestre sera également révisé. Il s’agit aussi de l’efficacité pédagogique dans la mise en œuvre, en accordant aux équipes pédagogiques locales les prérogatives nécessaires pour l’adoption des formules d’éducation adéquates tout en tirant profit des différents choix pédagogiques accessibles adaptés à la situation de tout établissement scolaire.

Intérêt supérieur des élèves
Le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a affirmé devant les parlementaires que dans un contexte marqué par les interruptions des cours dans un ensemble d’établissements scolaires publics, l’intérêt supérieur des élèves doit prévaloir sur toute autre considération. Lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, M. Benmoussa a insisté sur la nécessité de garantir aux élèves le droit constitutionnel à l’apprentissage, relevant que le gouvernement s’est employé à ouvrir un dialogue sérieux et responsable ayant abouti à la signature d’un accord avec les syndicats les plus représentatifs. M. Benmoussa a souligné que les vacances seront mises à profit pour le renforcement du soutien scolaire au profit de tous les élèves au sein des établissements d’enseignement. Ces mesures reflètent le souci et la volonté du gouvernement de tirer profit, en toute responsabilité, du temps restant de l’année scolaire, a-t-il soutenu. S’agissant des retenues sur les salaires, M. Benmoussa a assuré que le gouvernement a adopté une approche souple en la matière, en ce sens qu’il s’est engagé en décembre à ne pas les appliquer aux enseignants ayant rejoint leur travail dans les établissements d’enseignement après les vacances. Et de préciser que les enseignants qui reprennent leur travail auront la possibilité de s’engager dans l’accompagnement pédagogique et de bénéficier d’indemnités pour les heures supplémentaires.

Plan national
Par ailleurs, le ministre de tutelle Chakib Benmoussa a indiqué que le plan national intégré pour la gestion du temps scolaire, établi par le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports suite à l’arrêt des cours dans plusieurs établissements scolaires, repose sur les contenus, les compétences et les apprentissages de base, l’égalité des chances entre les élèves des secteurs public et privé et la souplesse dans la mise en œuvre dudit plan. M. Benmoussa a affirmé que le ministère a pris, dans le cadre de ce plan élaboré par une équipe pédagogique comprenant des inspecteurs des matières académiques pour les niveaux de certification, plusieurs mesures pour concilier la mise en œuvre des programmes et cursus et le temps scolaire disponible au titre de cette année. Pour le cycle primaire, l’accent sera mis sur les apprentissages de base et les objectifs liés aux prochains apprentissages, la fusion de chaque deux séances en lien avec un même cours en une seule et le regroupement de cours similaires et complémentaires de manière à optimiser le temps d’apprentissage, a-t-il précisé, ajoutant qu’il sera procédé, en ce qui concerne le cycle secondaire, à la réduction du temps pour certaines unités scolaires et à la fusion des unités complémentaires sur le plan cognitif, à la rationalisation des séances dédiées à l’évaluation et à l’élaboration des dossiers et des séances pratiques en vue de leur exploitation dans l’élaboration des unités scolaires et l’instauration des apprentissages, avec l’adoption de formules de souplesse et de simplification pour une meilleure organisation du temps scolaire. Dans ce sillage, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les critères pédagogiques et didactiques en vigueur dans les programmes d’enseignement, saluant l’opération de suivi et d’accompagnement de la mise en œuvre qui sera opérée par l’instance d’inspection et des services chargés des affaires pédagogiques. A noter enfin que les enseignants ont mené une série de grèves depuis le mois d’octobre dernier qui ont totalement paralysé le système éducatif du pays. Le gouvernement a entamé un dialogue avec les syndicats les plus représentatifs du secteur, ce qui a permis de signer plusieurs accords concernant les principaux points dans le dossier revendicatif des grévistes. L’accord prévoyant notamment une hausse générale nette des salaires de 1.500 dirhams. L’accord a porté sur la révision du nouveau statut unifié des enseignants.

Langue amazighe

Etablissements du primaire. La langue amazighe est enseignée dans 31% des établissements de l’enseignement primaire, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, le ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa. Répondant à une question orale sur «l’élargissement du réseau des établissements d’enseignement de la langue amazighe», présentée par le groupe haraki, M. Benmoussa a souligné que le ministère ambitionne d’atteindre un taux de 50% lors de l’année scolaire 2025-2026. Il a affirmé que pour atteindre cet objectif, le ministère a œuvré au recrutement d’enseignants de la langue amazighe, relevant que le nombre de postes pourvus est passé de 200 en 2021 à 400 en 2022 puis à 600 postes en 2023, outre le recrutement d’enseignants bilingues. Lors de la session 2023, une première promotion des inspecteurs pédagogiques d’enseignement primaire – spécialité langue amazighe a été formée, a fait savoir M. Benmoussa, notant que le ministère s’est penché sur l’approbation de nouveaux manuels scolaires relatifs à la langue amazighe et dédiés au cycle du primaire.

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