Société

Entrepreneuriat social : Encore du chemin à faire au Maroc

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L’entrepreneuriat social. Ce concept, qui a tendance à faire ses pas au Maroc, a fait, lundi à l’Institut des hautes études de management à Rabat, l’objet d’une table ronde initiée par Silatech, une institution non  gouvernementale à vocation économique et sociale basée à Qatar.

Cette rencontre, marquée par la présence de Son Altesse Royale la Princesse Ameera Al Taweel, membre du conseil d’administration de Silatech et vice-présidente du conseil d’administration de la Fondation Alwaleed bin Talal, a été l’occasion d’échanger des points de vue sur l’entrepreneuriat social tout en étalant l’expérience de Silatech en la matière. Pour Son Altesse Royale la Princesse Ameera Al Taweel, «c’est l’impact sur la société qui constitue un défi à relever à travers la création d’une entreprise sociale». Son Altesse Royale  a également saisi cette rencontre pour recommander aux jeunes aspirant à monter une entreprise sociale de ne pas être individualistes. Elle a même estimé que «le Printemps arabe est dû à l’égoïsme».

Et c’est cet égocentrisme qui règne sur l’âme des entrepreneurs traditionnels qui mesurent souvent le succès par le profit et le retour sur investissement. Les entrepreneurs sociaux, eux, adoptent une approche dynamique et entrepreneuriale pour résoudre les problèmes sociaux. Ainsi, la majorité des entreprises sociales poursuivent une mission spécifique qui bénéficie à leur communauté et assurent leur pérennité en générant des revenus liés à leurs produits et/ou services. D’où l’intérêt d’accroître leur taille pour qu’elles produisent le plus grand impact.

Ces soucis ont été partagés par quatre jeunes entrepreneurs sociaux invités à cette rencontre par Silatech. Parmi ces porteurs de projets qui ont attiré l’attention de la salle, la Marocaine Manal El Attir, co-fondatrice et DG d’Anarouz, a estimé qu’«il faudrait être fou pour être un entrepreneur social». Comment? En prenant des risques selon ses propos.
L’Etat a été représenté à cet événement par Younes Jaouhari, directeur de la jeunesse au ministère de la jeunesse et des sports, qui a indiqué que «l’entreprise sociale peut constituer un mécanisme de changement. Pour pouvoir la créer, il faut avoir du désir, de l’amour et de la foi». Quand même les entrepreneurs sociaux devraient bénéficier d’un appui pour monter leur propre projet.

Parallèlement à cette rencontre, Silatech a signé, en présence de Son  Altesse Sheikha Moza Bint Nasser, présidente du conseil d’administration de ce groupe, des accords de partenariat avec des institutions au Maroc dans les domaines de la microfinance, la formation professionnelle et en compétences comportementales, l’orientation professionnelle et l’investissement auprès des petites et moyennes entreprises.

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