Société

F.J.V : Haro sur le dérapage

Le Ier congrès du Forum pour la Justice et la vérité, tenu à Bouznika, du 14 au 16 juin, suscite encore de vives réactions. Dans certaines familles, l’on mette l’accent sur la ségrégation socio-spatiale dans la sélection de ses instances dirigeantes.
A cet effet, nous avons été contactés par des membres de la famille Afkouh, qui compte en sein une vingtaine de personnes ayant fait la prison, suite aux événements de Moulay Bouazza en mars 1973, dans des conditions inhumaines et subi les atrocités les plus horribles qu’un être humain puisse connaître. Pour M’barek, fils de Alla Afkouh, il n’y a pas l’ombre d’un doute, le forum est en passe de reproduire les disparités spatiales que l’on connaît dans le pays et les mêmes comportements ségrégationnistes qui prévalent dans la société.
Le forum qui s’est proclamé un espace d’autonomie et de lutte pour la justice et la vérité et en faveur des victimes de la répression arbitraire et des disparitions forcées, s’est transformé, aux yeux de la famille précitée, une simple courroie de transmission pour certaines formations politiques. Ceux qui ne font plus partie d’une organisation partisane sont éjectés des postes de responsabilités et des instances dirigeantes du Forum. Ceux qui ne se trouvent pas dans l’axe Casablanca-Rabat sont également évincés des postes précités, ou du moins acculés à porter un statut de minorité dans le sens plénier du mot. En revanche, tous les critères affichés en ce qui concerne le respect du règlement interne du Forum, la discipline et l’ouverture à toutes les sensibilités deviennent des mots vains dès que l’on commence, précise-t-on, à toucher les intérêts de certaines personnes ou familles qui se sont érigées en tant que défenseurs des droits humains. Alors que dans certaines familles, l’on ne trouve qu’une seule personne ayant subi les méfaits des années noires, sur le plan de la représentativité au forum, elles sont représentées par plus d’une personne. Géographiquement, les gens du Moyen Atlas, d’El Hajeb, qui sont nombreuses ( une cinquante environ) n’ont eu droit qu’à trois représentants au Conseil national.Dans le même ordre, des personnes, membres de l’ex-conseil national, qui ont été quasiment absentes des séances de cette instance durant tout le mandat dernier, furent reconduites à leur poste, alors que d’autres qui se sont distinguées par leur présence régulière ont été éjectées pour des raisons non encore élucidées.
Ainsi, les failles de la commission des candidatures se manifestent au grand jour ; et ce, même si le travail au sein de cette commission a duré plus de six heures ( de 1 heure du soir à 7 heures du matin).
Mais, toujours est-il, ajoute -t-il sous forme de souhait, qu’il y a encore moyen de remédier à cette situation, notamment en élargissant le Conseil précité. Un voeu adressé à ceux qui vont se réunir, ce 30 juin 2002, pour élire le Bureau national.

Related Articles

SociétéUne

Etude sur le traitement médiatique des migrations étrangères au Maroc : 72% des articles sont consacrés à la migration irrégulière

L’étude s’est basée sur un échantillon comprenant 31 journaux papier et numériques. 

SociétéUne

Entre science et Tbourida : La chimie au galop vers Paris

Entretien avec Yasmine Kadmiri Idrissi et Yassine Bekkaoui, élèves de la Terminale...

Société

Nomination : Anas Ziati élu président de la Fédération royale marocaine de tennis de table

Anas Ziati a été élu président de la Fédération royale marocaine de...

SociétéUne

Projet d’interconnexion des bassins du Laou, Loukkos et Sebou : Plus de 10 MDH pour l’étude de conception

Cette étude vise à définir les modalités techniques, économiques et environnementales optimales...