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Face aux risques émergents / Santé et sécurité au travail : Des systèmes plus résilients s’imposent

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L’adoption de pratiques sécuritaires sur les lieux de travail est un défi majeur à l’heure de la Covid-19.

Face à l’inquiétude sur la capacité de gérer les risques d’infections, les entreprises se trouvent actuellement dans l’obligation d’ériger la santé et la sécurité de ses travailleurs en première priorité. Cela concerne aussi les risques psychosociaux et ergoéconomiques. C’est dans ce sens que s’est tenue la 15ème édition du Forum national de la santé et sécurité au travail qui s’est déroulée le 4 mai 2021, et ce en marge de la journée mondiale de la sécurité du travail célébrée chaque année le 28 avril. Cette rencontre à distance a été organisée par le Groupement interprofessionnel de Prévention et de Sécurité Industrielle (GIPSI) sous l’égide du ministère de la santé et du ministère du travail et de l’insertion professionnelle. Cette édition s’est focalisée sur le thème «Anticiper, se préparer et répondre aux crises-investir maintenant dans les systèmes de sécurité et santé au travail (SST) résilients».

Maîtriser les risques

L’irruption de la Covid-19 a bouleversé l’organisation du travail dans une grande partie des pays dans le monde. «Nous pensons que cette pandémie changera de façon radicale notre appréciation des risques et notre manière d’appréhender la gestion des risques de manière générale. Aujourd’hui, nous avons constaté un ralentissement, voire parfois un arrêt des activités des entreprises avec des conséquences graves en amont et aval sur leur chaîne de valeur. Ce qui illustre combien les entreprises sont des structures vulnérables face à des crises de ce genre et souligne encore plus la nécessité pour ces organisations de mieux maîtriser les risques liés à leurs chaînes de valeur. Ceci ne peut être possible qu’à travers la mise en place au sein de ces entreprises d’un processus organisé structuré de gestion globale des risques qui intègre l’ensemble de leur écosystème, à savoir leurs fournisseurs, leurs clients, leurs riverains et les institutionnels avec lesquels ils interagissent», explique Mohamed Fikrat, président du Groupement interprofessionnel de prévention et de sécurité industrielle.

Vers une politique nationale dans le domaine

Pour Abdelilah Boutaleb, secrétaire général du ministre de la santé, «la promulgation de la loi sur la santé et la sécurité au travail et son extension au secteur public est une opportunité qui s’offre aux acteurs de la prévention dans notre pays pour élaborer une politique nationale et des programmes d’actions dans ce domaine». Au cours de cet échange le secrétaire général du ministère de la santé est revenu sur l’impact de la Covid-19 sur les travailleurs dans le monde et les mesures prises par le Maroc dans ce sens. «La conjoncture actuelle a mis en exergue la nécessité de renforcer, réadapter et surtout innover dans nos réponses et ripostes par rapport aux dangers émergents qui menacent la santé et la sécurité au travail». Et de préciser : «Les conséquences de cette pandémie ont aussi touché des aspects spécifiques au monde du travail tels que le stress et les effets sanitaires néfastes en rapport avec la sécurité sur les lieux de travail». Outre l’accompagnement aux professionnels de santé, le ministère a accompagné durant cette période les autres secteurs d’activités pour la prévention de la Covid-19, a rappelé le responsable.

Couverture des maladies professionnelles : Une étude en cours de préparation

Actuellement, une étude est menée par le ministère du travail et de l’insertion professionnelle et l’ACAPS pour cerner la question des maladies professionnelles, a révélé Nourredine Ben Khalil, SG du ministère du travail et de l’insertion professionnelle. Il s’agit d’assurer la couverture liée aux maladies professionnelles au même titre que les accidents de travail. Parallèlement, la loi-cadre sur la santé et la sécurité au travail est dans le circuit législatif au niveau du Secrétariat générale du gouvernement. Celle-ci englobe aussi bien le secteur privé que le secteur public. Ce texte sera décliné par la suite en une loi spécifique pour le secteur privé et une loi spécifique pour le secteur public. Afin de compléter ce dispositif la formation et l’expertise sont nécessaires. Ils constituent un maillon fort pour assurer la résilience d’un système de sécurité et de santé. «Les différents opérateurs se sont engagés à renforcer le dispositif de formation. L’objectif est de former suffisamment de médecins de travail, d’infirmiers de travail, d’ingénieurs et de techniciens spécialisés en sécurité de travail», explique le SG du ministère du travail.

 

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