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Fakia, le «must» de la traditionnelle fête d’Achoura

© D.R

A quelques heures de la fête, ruée des consommateurs sur les étalages

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Les quantités et les variétés achetées diffèrent selon les bourses mais les consommateurs n’hésitent pas à faire un effort pour faire plaisir aux membres de la famille. Car si les dattes, pois chiche et raisins secs sont des produits toujours présents depuis des générations sur les tables, d’autres fruits secs un peu plus chers ont fait leur apparition ces dernières années.

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«Après la rentrée, c’est à notre tour de connaître la haute saison», lance un marchand de fruits secs visiblement très pressé. Il est à peine 9h du matin ce jeudi au quartier Derb Omar à Casablanca mais l’endroit grouille déjà de monde. Véritable poumon économique de la métropole, cette zone commerçante attire historiquement la clientèle des quatre coins de la ville pour faire des achats de tous genres. Mais depuis quelques jours, la «fakiat» (nom indiquant en dialecte les fruits secs) est devenue la star incontestée des étalages. La rentrée des écoles semble déjà loin et seuls quelques commerçants, ici et là encore, proposent ce qui leur est resté entre les mains des fournitures scolaires.

Celles-ci ont cédé la place aux dattes, noix, amandes, pistaches et autres fruits secs. Et pour cause, les familles marocaines célèbrent ce samedi Achoura, nuit du dixième jour de Moharram, premier mois dans le calendrier lunaire. Une occasion où la «fakiat» devient un «must» sur toutes les tables des familles marocaines. Les quantités et les variétés achetées diffèrent selon les bourses mais les consommateurs n’hésitent pas à faire un effort pour faire plaisir aux membres de la famille. Car si les dattes, pois chiche et raisins secs sont des produits toujours présents depuis des générations sur les tables, d’autres fruits secs un peu plus chers ont fait leur apparition ces dernières années. Et pour faire face à la demande, les commerçants et grossistes n’hésitent pas à importer des quantités importantes de fruits secs. «Je dirais que 50 à 60% de nos produits proposés sur les étalages proviennent de l’import. La majorité vient directement de France et d’Espagne mais également de la Turquie», explique Said, un vendeur de fruits secs à Derb Omar.

Des prix élevés

Flairant la bonne affaire, les commerçants proposent désormais une multitude de produits plus élaborés et aromatisés. Des amandes au goût du fromage ou au piquant, des cacahuètes caramélisées ou aromatisées au wasabi (ndlr : condiments japonais utilisés sous forme d’une pâte pour accompagner les sushis ainsi que pour parfumer différentes pâtisseries, sucreries et fruits secs). Pour le kilo d’amandes enrobées, il faut compter au moins 150 dirhams alors que les prix des amandes nature démarrent à 78 dirhams. Les cacahuètes aromatisées sont proposées à 60 dirhams le kilo alors que les cacahuètes nature sont vendues à 20 dirhams. «Certains de ces produits sont importés notamment de Turquie mais la majorité provient d’entreprises locales qui commencent à investir de plus en plus ce créneau», explique Said.

Au côté des produits ordinaires comme les dattes et amandes, il y a également les mangues et les kiwis déshydratés. Mais ce n’est pas tout. Ces magasins proposent aussi des noix de cajou, des noix de pécan et même des noix de macadamia. C’est à la carte que la clientèle fait ses choix. Exit les paquets rudes en carton, les propriétaires proposent la marchandise dans des corbeilles artisanales ou des assiettes décorées. Soigneusement préparés, ces «packs» pesant entre 500g et deux kilos de fruits secs sont proposés parfois à 500 dirhams, selon les variétés de fruits utilisés. Comme le précise Najia, propriétaire d’une boutique de fakia : «Chez nous la qualité et l’hygiène passent avant tout et c’est justement ce qui fait la différence. Les marchands de Derb Omar ou Derb Ghallef ne respectent pas les règles d’hygiène et la fakia est exposée à la lumière et la poussière. J’ai même vu des rats sur les étalages de Derb Ghallef». Et d’ajouter : «Pour vendre nos produits, nous prenons la peine d’innover. Chaque année, vous allez trouver une touche différente. Par exemple pour cette fête d’Achoura, les présentoirs sont en porcelaine sous forme de taarija ou de bendir pour rappeler les festivités et les raisins secs sont assemblés dans un fil sous forme de tsabih (chapelets)».

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