L’affaire remonte à 1996. Ali Rédouane, aide commerçant à l’avenue des FAR, a eu un accident de circulation à Casablanca. Quelques jours après, il reçoit une convocation de la police judiciaire, l’accusant d’avoir falsifié des documents administratifs et fomenté un accident pour toucher des indemnités d’assurances. L’accusation le place à la tête d’un réseau impliqué dans pas moins de vingt dossiers des accidents fictifs dans la capitale économique.
Appréhendé et poursuivi pour faux et usage de faux, falsification de documents administratifs et extorsion de fonds, entre autres chefs d’accusation. La plainte, rappelle-t-on, a été déposée par une société d’assurance. Un dossier, dit-il, monté de toutes pièces. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme en première instance, décision N° 2918 dans le dossier N° 481/482/2/97. Peine ramenée en appel à deux ans de prison. Durant toute cette période, M. Rédouane ne cessait de clamer son innocence. Son cas a été traité plusieurs fois par la presse dans la question des innocents condamnés sur la base des procès verbaux de la police judiciaire.
Depuis qu’il a retrouvé sa liberté en 1998, il demande sa réhabilitation. Ces dernières semaines, l’affaire a refait surface. En effet, certains témoins, notamment Mustapha K, rue 289, N°5, Hay Moulay Abdellah, Casablanca et Mohamed Kazouz, rue 70, N° 36 Derb El Mandjra, se sont joints à la victime en vue de dévoiler des pratiques qui étaient de mise dans les affaires des accidents fictifs dans la capitale économique avec la complicité des différents intervenants. Ils avouent avoir fait de fausses déclarations contre M. Redouane.
Le 9 avril courant, M. Rédoaune dépose une plainte auprès de la cour d’appel de Casablanca. Il demande sa réhabilitation. Cette plainte a été acceptée. La victime demande que justice lui soit rendue. L’affaire suit son cours.