Selon Fred Constant, recteur de l’Université Senghor, la valorisation du rôle des femmes constitue une préoccupation pour l’ensemble des acteurs et est au coeur de tout processus de transition ou de consolidation démocratique dans les sociétés actuelles.
Au cours d’un colloque, qui s’est déroulé à Marrakech sous le thème: «femmes, patrimoine et démocratie», avec la participation de plusieurs chercheurs et experts représentant quelque 12 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, Fred Constant s’est demandé : «Comment les femmes pourraient-elles prétendre participer pleinement aux cercles de pouvoir» alors que les deux tiers des adultes illettrés dans le monde sont des femmes et 80 millions de fillettes ne sont pas scolarisées?
L’éducation des femmes est non seulement un enjeu fondamental mais elle est aussi un objectif accessible car l’éducation pour tous constitue le meilleur rempart contre toutes les pauvretés, a-t-il dit, rappelant que le pourcentage des femmes parlementaires ne dépasse guère 10 % alors qu’elles représentent plus de la moitié du corps électoral à l’échelle mondiale.
De son côté, Hélène Robert, députée du Québec (Canada) et présidente du Réseau des Femmes Parlementaires de la Francophonie (APF), a exprimé la volonté des femmes parlementaires de la francophonie de contribuer à l’amélioration des conditions de la femme de par le rôle clé qu’elles jouent dans l’élaboration de législations et l’application de lois portant promotion du statut de la femme. Pour sa part, Christine Desouches, délégué aux droits de l’homme et à la démocratie à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a estimé que les conditions sont actuellement réunies pour que l’ensemble des acteurs dans l’espace francophone se mobilisent en vue de susciter une meilleure prise de conscience et une réelle synergie qui favorise le savoir des femmes et améliore en conséquence les actions engagées par l’OIF en faveur de la démocratie et de la paix.