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Fonction publique : Plus de 55.400 départs à la retraite d’ici 2024

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L’Education nationale et l’Enseignement supérieur, la Santé et l’Intérieur sont les plus touchés

La fonction publique fera face à une nouvelle vague de départs à la retraite durant les prochaines années. Environ 55.488 fonctionnaires seront mis à la retraite pour limite d’âge au titre de la période 2020-2024. C’est ce que révèlent les prévisions de la Caisse marocaine des retraites (CMR) qui figurent dans le rapport des ressources humaines accompagnant le projet de la loi de Finances 2021. Ainsi, 8.858 fonctionnaires partiront à la retraite en 2020, 12.301 en 2021, 12.035 en 2022, 9.794 en 2023 et 12.500 en 2024.

Les départements qui seront les plus touchés sont l’Education nationale et l’Enseignement supérieur, la Santé ainsi que l’Intérieur. C’est le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur qui connaîtra le plus grand nombre de départs à la retraite.
Les prévisions de la CMR font état de 35.038 départs au titre de la période 2020 à 2024, ce qui représente 13,25% de l’effectif des deux départements. Dans le détail, on note 6.801 départs en 2020, 8.382 en 2021, 4.773 en 2022, 6.928 en 2023 et 8.154 en 2024. En seconde position, on retrouve le ministère de la santé avec un total de 5.318 départs sur les 5 années. Ainsi en 2020, 584 départs à la retraite sont prévus, 1.181 en 2021, 1.786 en 2022, 684 en 2023 et 1.083 en 2024. En troisième position figure le ministère de l’intérieur avec 5.212 départs dont 344 en 2020, 635 en 2021, 2.049 en 2022, 877 en 2023 et 1.307 en 2024. Vient ensuite le ministère de la justice avec un total de 1.847 départs. En 2020, ils sont 228 à partir à la retraite, 318 en 2021, 612 en 2022, 308 en 2023 et 381 en 2024. Pour ce qui est du ministère de l’économie, des finances, un total de 1.613 départs devraient être enregistrés.

568.149 fonctionnaires civils en 2020

La fonction publique dispose en 2020 d’un effectif de 568.149 fonctionnaires civils dont 90% sont concentrés au niveau de 6 départements ministériels.
Le ministère de l’éducation nationale et l’enseignement supérieur concentre un effectif de 264.531 personnes, l’Intérieur (144.183), la Santé (55.252), la Justice (19.776), l’Economie, finances et réforme de l’administration (19.408) et l’Administration pénitentiaire (12.310). Ainsi, le département de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur regroupe presque la moitié de l’effectif des fonctionnaires (46,6%), suivi des départements de l’Intérieur (25,4%), de la santé (9,6%), de la justice (3,5%), de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration (3,4%) et de l’administration pénitentiaire (2,2%). Les autres départements ministériels réunis emploient 9,3% des fonctionnaires civils.

L’enseignement concentre 49% des dépenses de personnel

Près de 90% des dépenses de personnel civil de l’Etat sont concentrées au niveau de 6 départements, à savoir celui de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec 49,19%, suivi de l’Intérieur avec 19,38%, des ministères de la santé, de la justice, de l’économie et des finances, des affaires étrangères avec respectivement 11,30%, 4,80%, 2,99% et 2,41%. Les autres départements ministériels absorbent 9,93% des crédits de personnel.

Des disparités régionales importantes

La répartition actuelle des fonctionnaires civils de l’Etat par région relève des disparités importantes. 77,95% sont concentrés dans 5 régions: Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Souss-Massa.
La région de Rabat-Salé-Kénitra bénéficie de près de 22,91% des dépenses du personnel.
Cette concentration s’explique par le regroupement des administrations centrales à Rabat. Il est important de relever l’absence de corrélation entre la répartition des dépenses de personnel par région et la contribution du PIB.
Au niveau de la région de Casablanca-Settat où la part du PIB est la plus élevée (32,3%), les dépenses de personnel ne représentent que 15,84%. Les 4 régions de Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi ont contribué à hauteur de 59,9% dans la production de la richesse nationale et accaparent 47,68% des dépenses de personnel. Les huit autres régions absorbent 52,32% de cette masse salariale mais ne contribuent qu’a hauteur de 40,1% au PIB.

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