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Forces Royales Air : Quand la tour de contrôle séduit la gent féminine

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il faut avoir le sens d’analyse et la gestion des situations difficiles de façon rapide et efficace. De surcroît, ce métier est difficile et stressant qui requiert, entre autres compétences, une résilience au stress car «on n’a pas le droit à l’erreur».

Centre névralgique de l’aviation civile comme militaire, la tour de contrôle assure les opérations de décollage et d’atterrissage des avions ainsi que leurs cheminements sur les voies de circulation de l’aérodrome.
Les Forces Royales Air (FRA) disposent de leurs contrôleurs aériens avec pour mission d’assurer la sécurité et la fluidité du trafic. Ce domaine d’action n’est plus l’apanage des hommes. Les femmes aussi ont pu s’y affirmer sans grandes difficultés. Pour sécuriser les couloirs aériens, ces «aiguilleuses du ciel» gardent, à leur tour, la fréquence sur toutes les bandes aéronautiques. Le sous-lieutenant Lamyae Mougheli, contrôleuse de la circulation aérienne à la 3ème Base Aérienne des FRA (3è BAFRA) de Kénitra, fait partie de cette élite qui rend la navigation sécurisée.

Fraîchement affectée à la 3è BAFRA, la jeune femme ne tremble pas et prend les commandes de la tour de contrôle avec vigueur et fermeté, comme le veut la tradition militaire. A l’aide des moyens d’observation et d’acquisition et avec une stricte application des procédures de contrôle des avions en décollage et en atterrissage sur les pistes, rien n’échappe à cette lauréate de l’École Royale de l’Air (ERA) de Marrakech.

«Devenir contrôleuse aérienne n’est pas l’effet du hasard mais le fruit d’un parcours réussi qui m’a permis d’accéder à l’ERA, où j’ai passé mes 4 années de formation avant d’être affectée à la 3è BAFRA de Kénitra» a-t-elle indiqué dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP. «Notre mission consiste à diriger et coordonner les manœuvres des avions pendant toute la durée du vol jusqu’à l’atterrissage avec la sécurité requise» a-t-elle expliqué. Selon cette contrôleuse aérienne, il faut avoir le sens d’analyse et la gestion des situations difficiles de façon rapide et efficace. De surcroît, ce métier est difficile et stressant qui requiert, entre autres compétences, une résilience au stress car «on n’a pas le droit à l’erreur».

Le sous-lieutenant Mougheli, qui commande une équipe comprenant notamment trois femmes sous-officiers, n’a pas manqué de rappeler que la femme marocaine au sein des FAR a fait preuve des mêmes compétences que les collègues masculins, avec la contrainte de devoir souvent concilier vie professionnelle et vie privée. Dans le droit fil de cette synergie, les subordonnées du sous-lieutenant, en l’occurrence les sergents Chaimae Bougdira, Zineb Bouchbikat et Fatima-ezzahra Mouhssine, ont exprimé leur fierté de rejoindre les rangs des FRA. Formées à la Basé Écoles des Forces Royales Air de Marrakech et l’Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation Civile, à Casablanca, ces trois contrôleuses aériennes assistent, chacune en ce qui la concerne, leur cheffe dans la mission de la sécurisation du trafic dans l’espace aérien. La veille radar, l’échange des communications radio avec les pilotes sont autant de missions confiées à ces jeunes militaires. Soucieuses de prouver leurs capacités et leur détermination à évoluer dans un domaine aussi difficile, les quatre militaires femmes ne reculent devant rien, hissant ainsi le slogan «être ou ne pas être». En fait, elles ont un savoir-faire et veulent le faire savoir.

Par Abdelilah Edghoughi (MAP)

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