Questions à Fouad El Youbi, directeur général, cofondateur du groupe scolaire Khalil Gibran School
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Rencontré, lundi à Rabat, en prélude à une conférence de presse, Fouad El Youbi, directeur général, cofondateur du groupe scolaire Khalil Gibran School, qui vient de signer un partenariat avec le groupe britannique Inspired, révèle le parcours de son établissement marocain avant d’arriver à conclure cet accord. Le DG de Khalil Gibran School, qui s’exprime également sur la différence entre le système britannique et d’autres anglo-saxons, révèle laisser le choix aux parents d’opter pour l’enseignement britannique qu’il offre. Le tout en s’exprimant, lors d’un échange, sur ses ambitions quant à de nouvelles ouvertures de par ce partenariat.
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ALM : Vous venez de conclure un partenariat avec le groupe d’éducation londonien Inspired Education Group. Pourriez-vous nous en révéler les dessous ?
Fouad El Youbi : Je voudrais d’abord rappeler l’histoire de l’établissement Khalil Gibran qui a été la première école au Maroc depuis 1986 à prodiguer l’enseignement en langue anglaise parallèlement au programme du système marocain puisque nous sommes une école du Royaume. Graduellement, nous avons obtenu des autorisations du ministère de l’éducation nationale pour enseigner d’autres disciplines, y compris celles scientifiques, en anglais jusqu’à obtenir l’autorisation de prodiguer tout l’enseignement britannique du système Cambridge. Depuis 1998, nous travaillons dans cet esprit-là. Aussi, il y a, à peu près trois ans, le Royaume a signé un accord de partenariat avec la Grande-Bretagne pour encourager et investir dans l’enseignement anglo-saxon au Maroc.
Sur cette base, l’ambassade de Grande-Bretagne a organisé des B to B avec différents groupes scolaires britanniques pour avoir des partenariats mais ce n’était pas obligatoire. Pour ma part, je suis de ceux qui pensent que c’est obligatoire parce que nous sommes dans un pays arabophone et francophone. Les ressources humaines n’existant pas, il faut travailler avec des personnes qui ont leur réseau pour pouvoir former d’abord une ossature d’enseignants marocains parce que nous avons des enseignants très compétents mais il faut un encadrement permanent, donc une formation en interne, et nous ne pouvons pas le faire au Maroc. Avec toute la bonne volonté et le courage que nous avons, nous ne pouvons pas réussir aussi bien que dans les pays anglo-saxons, donc il y a d’autres choix que de trouver des partenaires et pas n’importe lesquels. L’occasion est venue pour nous de signer un partenariat avec Inspired.
Quelle serait la part de marché que vous vous attribuez dans un contexte fort concurrentiel ?
Nous existons déjà depuis 36 ans, donc nous avons déjà une place dans le marché. Notre souci c’est d’améliorer cette place dans le marché mais je ne raisonne pas en tant que marché mais plutôt en tant qu’institution prodiguant un enseignement de qualité. Ce n’est que comme ça que l’on peut prendre des parts de marché. Le système américain est nettement différent de celui britannique et c’est aux parents de choisir vers quel système anglo-saxon orienter leurs enfants. En fait, nous avons choisi l’enseignement britannique pour la simple raison que c’est l’origine de toutes les langues anglo-saxonnes. Aussi, leur système d’enseignement est de qualité que ce soit dans le public ou le privé. En tout, ce choix n’était pas pris au hasard, c’était raisonné. On ne peut pas ouvrir un système américain parallèle à un autre qui existe déjà. Ce sera les mêmes parts de marché, alors nous donnons aux parents marocains le choix d’un enseignement autre que celui existant.
Comment arrivez-vous à convaincre les parents de venir chez vous et pas chez d’autres ?
Il faut être commercial. Pour l’être, il faut présenter les produits et que les gens connaissent ceux-ci. Il faut aussi qu’ils aient l’opportunité de comparer les différents produits. Le choix est donné aux parents qui décident.
L’offre du partenaire Inspired
Lors d’une conférence de presse, le directeur pédagogique général du groupe Inspired, Nicholas Wergan, présente sa structure. Basé dans une vingtaine de pays, avec plus de 80 écoles dans les cinq continents, Inspired est tel que le précise le directeur «l’une des meilleures écoles». «Je suis ravi que le Maroc soit sur notre carte», avance-t-il en exprimant sa fierté de répondre aux besoins des familles marocaines. Le tout en mettant en avant son expérience avec des établissements bilingues et trilingues. C’est le cas de Khalil Gibran School dont il loue «l’excellence» qu’il veut également offrir à cette école outre «les bonnes pratiques». «Une valeur ajoutée pour un enseignement de qualité», ajoute le directeur du groupe dont les écoles font un «focus sur l’enfant pour permettre son épanouissement». Dans ce sens, il énumère trois piliers, à savoir le système britannique, le sport et la créativité. En vertu de ce partenariat, les élèves de cet établissement marocain pourront, tel que l’avance M. Wergan, «partir à des campus d’élite». «Nous venons d’acquérir des terrains pour le campus de Rabat», détaille-t-il.
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