SM le Roi Mohammed VI a posé pied à Libreville où un accueil digne de sa personne l’attendait. Un moment fort en émotion qui ne reflète que l’intensité des relations maroco-gabonaises et, en particulier, la haute considération réservée au Roi du Maroc dans ce pays avec qui le Royaume entretient des liens séculaires.
Au lendemain de son arrivée en République du Gabon, le Souverain a regagné Franceville, deuxième agglomération du pays, en compagnie du président Omar Bongo Ondimba. Les deux chefs d’Etat ont consacré une partie de leur première journée de travail à la visite du Centre international de recherches médicales (CIRMF).
Accueilli sur place par le président du Conseil d’administration par le directeur du Centre, ainsi que par les responsables chercheurs des différents services, le Souverain a reçu des explications quant au fonctionnement et aux missions du CIRMF.
SM le Roi a, par la suite, visité les différents services que renferme le CIRMF, qui est fractionné en trois divisions, à savoir une division qui se consacre à la recherche médicale, une autre à la santé publique et la dernière dédiée à la primatologie.
Dans un second temps, le Souverain a présidé, en compagnie de son hôte dans la localité de Mouanda, à proximité de Franceville, une cérémonie de présentation du bilan d’une manoeuvre sanitaire maroco-gabonaise. Connue sous le nom de « Moughiama », la manoeuvre en question est divisée en deux volets distincts. Le premier consiste en la simulation d’une réaction médicale d’urgence, suite à une catastrophe naturelle avec un afflux massif de blessés et de traumatisés. Le second volet est relatif à une action humanitaire pendant trois jours en faveur de la population de la région, à travers des prestations médicales, selon l’agence MAP, qui souligne que « ces exercices conjoints, supervisés par une équipe marocaine, répondent à la volonté de SM le Roi Mohammed VI de partager l’expertise et le savoir-faire en la matière avec un pays frère. » Par ailleurs, cette tournée africaine de travail et d’amitié qu’entreprend le Souverain en Républiques du Gabon et du Sénégal, en plus d’une visite officielle au Burkina Faso, atteste de l’intérêt porté par le Royaume à la consolidation de sa coopération avec les autres pays d’Afrique. Aussi, cela met en avant l’intérêt qu’accorde le Souverain au développement de la coopération maroco-africaine, qu’il a placé parmi les priorités majeures de la politique extérieure du Maroc.
En effet, la mise en oeuvre de projets de coopération sur les plans économique et social figure parmi les grandes lignes de la politique africaine du Maroc.
L’extrême importance que le Royaume accorde à ce volet est à inscrire dans une optique de continuité, par rapport aux efforts consentis en ce sens à travers des siècles.
À travers la signature de plusieurs accords socio-économiques, le Maroc part de la profonde conviction que l’économie africaine sera, en toute imminence, redéployée de façon à relever les défis qui se profilent à l’horizon et à mieux intégrer la mondialisation.
Le choix de la République gabonaise, comme première étape de ce périple royal, est porteur d’un signal fort, quant à la profonde dimension de l’intérêt accordé par le Souverain à ce pays. Selon une approche de raffermissement de la coopération bilatérale entre les deux pays, le Maroc tend à faire fructifier davantage les échanges, déjà prolifiques, sur les plans économique, social, culturel et religieux.
Au Gabon, la visite du Souverain est perçue, à juste titre, comme un grand honneur. Il en a toujours été de même, à travers les précédentes visites que SM le Roi a effectuées à ce pays, à diverses occasions et depuis qu’il était prince héritier.
Les relations qu’entretiennent le Gabon et le Maroc, datant de longue date, ont de tout temps été qualifiées d’excellentes, cordiales, amicales et particulières. La signature d’accords portant sur la coopération maroco-gabonaise, en 1972, dans les domaines diplomatique, économique et culturel, allait jeter les jalons d’une future relation harmonieuse sur tous les plans.
S’ensuivit alors un ballet diplomatique, long de plusieurs années, au cours duquel les visites des officiels des deux pays se sont multipliées, donnant naissance à une plate-forme de tractations et offrant, au fur et à mesure, des opportunités de réajustement pour faire accéder les relations au niveau excellent atteint aujourd’hui.
La signature, en juin 2004 à Libreville, lors de la dernière visite du Souverain, de l’accord portant sur la « promotion et la protection réciproque des investissements », a donné lieu à l’engagement de plusieurs conventions et accords bilatéraux, dont la finalité a été la cristallisation d’un pont de coopération stratégique.














