Société

Fraude au baccalauréat: 573 personnes interpellées

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Le dispositif anti-triche du ministère de l’éducation nationale n’a pas empêché les élèves de recourir à la fraude aux examens du baccalauréat.

Cette année, 573 personnes ont été interpellées à l’échelle nationale, dont 468 soupçonnées d’avoir commis des actes de fraude. Pour le reste des personnes interpellées, elles sont soupçonnées d’être impliquées dans des affaires liées à la possession et à la commercialisation d’équipements informatiques utilisés à des fins de fraude scolaire et de diffusion sur internet de contenus numériques en lien avec ce sujet, indique, un communiqué de la Direction Générale de la sureté nationale ( DGSN). La même source précise que ces cas de fraude ont été enregistrés au niveau des préfectures de police de Casablanca (158 cas), Agadir (71), Rabat (38) et de Marrakech (36 cas).

Les mesures de veille informatique entreprises par les services de sûreté chargés de la lutte contre les crimes relatifs aux nouvelles technologies ont permis l’identification de 125 individus ayant créé des comptes sur les réseaux sociaux dans le but de faciliter la fraude, et l’interpellation de 54 suspects d’entre eux. Les autres mis en cause sont activement recherchés en vue de leur arrestation dans le cadre des investigations judiciaires menées au niveau national, explique la DGSN, qui fait état de l’interpellation de 51 personnes pour leur implication dans la possession et la commercialisation d’appareils sans fil utilisés dans des actes de fraude.

Toujours selon la même source, les opérations de fouilles effectuées dans le cadre de ces affaires ont permis la saisie de 121 téléphones portables, 182 appareils de communication sans fil, 143 écouteurs sans fil reliés à des appareils informatiques et de plusieurs tablettes, ordinateurs portables et appareils de connexion à internet. Rappelons que pour les élèves pris en flagrant délit de fraude, des sanctions disciplinaires sont prévues par la loi 02-13. Ces sanctions vont de l’octroi d’une note de zéro à l’annulation des notes de l’ensemble des matières de la session concernée, jusqu’à la privation de passer l’examen pendant deux années successives.

Ces sanctions concernent l’échange d’informations par écrit ou oralement entre les candidats à l’intérieur de l’espace où se déroule l’examen, la possession ou l’utilisation par le candidat d’appareils électroniques, de documents et de manuscrits non autorisés, et les cas de fraude basés sur des indices détectés par les correcteurs au cours de l’opération d’évaluation des prestations des candidats. Pour ce qui est des personnes qui diffusent les sujets d’examen, elles risquent très gros, à savoir la prison ferme. En effet, l’article 8 de la loi n° 02-13 relative à la répression de la fraude aux examens scolaires prévoit une peine de prison de 6 mois à 5 ans et une amende de 5.000 à 100.000 DH en cas de facilitation de la diffusion des sujets d’examen de manière individuelle ou dans le cadre de réseaux.

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