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Ftour Avec agent de sécurité…

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En principe, Ramadan rime toujours avec rassemblement familial, regroupement autour de la table du ftour avec un menu aussi varié que le permet le budget de chaque famille… Mais, par la force des choses, il y a des exceptions à cette règle. Certaines personnes, en raison de leur travail qui coïncide avec l’heure de la rupture du jeûne, sont obligées de rompre le jeûne en dehors du cadre familial, souvent dans un café ou sur le lieu même du travail. ALM a décidé cette année de partager avec ces gens ce moment qu’ils sont obligés de passer en dehors de l’environnement habituel et du cadre familial. Comment prennent-ils leur ftour ?

Abdeljalil, 56 ans, est agent de sécurité dans une résidence fermée au quartier La Gironde à Casablanca. Père d’une fille âgée de 12 ans, il quitte en 2014 l’Arabie Saoudite pour rentrer à Casablanca. Auparavant, il a occupé plusieurs postes, notamment celui d’agent de service au CHU Ibn Rochd. Résidant  à El Ghofrane, route de Mediouna, il doit chaque jour prendre deux grands taxis pour se rendre à son lieu de travail. Durant ce mois sacré, il travaille chaque jour de 18h à 7 h du matin.

«Quand je rentre le matin chez moi, je ne fais que croiser mon épouse qui est obligée de sortir pour aller travailler. Je ne la vois pratiquement pas», raconte-t-il. Mais le plus dur pour cet agent de sécurité est de ne pas pouvoir partager le ftour en famille.  «C’est une véritable souffrance.

  Le fait d’être sans eux me coupe l’appétit. Je me dis souvent : qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ?  Mais je n’ai pas le choix. Je dois travailler pour subvenir aux besoins de ma petite famille», affirme-t-il. Pour le ftour, il ramène avec lui plusieurs mets préparés par son épouse en plus de sa petite bobonne de gaz pour faire réchauffer ses plats.

«Il est impossible pour moi de rompre le jeûne sans boire un verre de jus d’orange et  manger du poisson», raconte-t-il en souriant. Et de poursuivre : «Les habitants de la résidence sont très généreux. Il m’arrive parfois de me retrouver avec 10 plateaux de nourriture». Malgré son travail difficile et surtout fatigant, Abdeljalil garde espoir. Ce dernier espère que sa situation s’améliorera et qu’il passera l’année prochaine le  ftour en famille.

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