Société

Ftour Avec Fatimazahra, caissière dans une grande surface à Casablanca

© D.R

En principe, Ramadan rime toujours avec rassemblement familial, regroupement autour de la table du ftour avec un menu aussi varié que le permet le budget de chaque famille… Mais, par la force des choses, il y a des exceptions à cette règle.

Certaines personnes, en raison de leur travail qui coïncide avec l’heure de la rupture du jeûne, sont obligées de rompre le jeûne en dehors du cadre familial, souvent dans un café ou sur le lieu même du travail. ALM a décidé cette année de partager avec ces gens ce moment qu’ils sont obligés de passer en dehors de l’environnement habituel et du cadre familial. Comment prennent-ils leur ftour ?

Rompre le jeûne au boulot est devenu chose courante pour Fatimazahra. Caissière dans l’une des grandes surfaces de Casablanca, Fatimazahra a pris l’habitude depuis près de huit ans de s’absenter de chez elle, au moins une fois par semaine, au moment de l’Iftar. La nature de son travail lui impose des horaires peu ordinaires. Lorsqu’elle fait partie du shift du soir, elle est obligée de partager ce repas avec ses collègues. «Au départ, il m’était difficile d’accepter cette situation. Chacun a ses petites habitudes lors de l’Iftar… Prier avant de manger ou bien rompre légèrement son jeûne puis regarder la télé avant d’attaquer sur son repas. Toutes ces choses font qu’on n’est pas à l’aise lors d’un ftour au boulot», explique-t-elle. Travaillant à proximité de sa maison, Fatimazahra nous a confié par ailleurs qu’il lui arrivait des fois de rentrer rapidement chez elle juste le temps de partager ce moment avec les siens et revenir travailler directement. Cet aller-retour reste plus au moins fatiguant du fait qu’elle ne se repose pas et ne profite pas de son repas.

Au fil des ans, Fatimazahra s’est adaptée à la situation. D’autant plus que leur employeur leur met en place toutes les conditions pour rompre le jeûne en toute convivialité. «Nous disposons d’une cantine où on nous sert tous les mets, on dirait un ftour fait maison (harira, chebakia, viennoiserie, lait, œufs, yaourt, etc). De même, l’entreprise nous réserve un coin sympa. Il s’agit d’un petit salon équipé de canapés pour nous reposer, de télévision et même de Playstation», déclare Fatimazahra.

Depuis le début de ce mois sacré, Fatimazahra a rompu le jeûne deux fois avec ses collègues. Elle débute son service vers 16 heures. A partir de 18h45, la pause Iftar commence. Les collègues préparent leurs plateaux à la cantine et s’offrent une partie de cartes ou de Playstation en attendant l’appel à la prière. La pause dure jusqu’à 20 h45 pour recevoir les premiers clients du soir vers 21 heures. Par ailleurs, leur employeur leur réserve des petites surprises chaque Ramadan. Il s’agit en effet d’un Iftar festif pour remercier l’ensemble du personnel de sa collaboration et son dévouement.

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