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Ftour Avec Zakaria et Reda, réalisateurs en herbe

© D.R

En principe, Ramadan rime toujours avec rassemblement familial, regroupement autour de la table du ftour avec un menu aussi varié que le permet le budget de chaque famille…

Mais, par la force des choses, il y a des exceptions à cette règle. Certaines personnes, en raison de leur travail qui coïncide avec l’heure de la rupture du jeûne, sont obligées de rompre le jeûne en dehors du cadre familial, souvent dans un café ou sur le lieu même du travail. ALM a décidé cette année de partager avec ces gens ce moment qu’ils sont obligés de passer en dehors de l’environnement habituel et du cadre familial. Comment prennent-ils leur ftour.

En plus des gens qui sont obligés de prendre leur ftour sur le lieu du travail, il y en a ceux que les circonstances obligent à en faire autant.

Zakaria et Reda, deux réalisateurs en herbe, ont choisi le mois de Ramadan pour tourner leur premier film documentaire, une sorte de carte postale du Maroc éloigné zoomant ainsi sur le quotidien des habitants de  l’arrière-pays du Royaume. L’idée est jusque-là bonne mais nos deux réalisateurs, tellement enthousiastes, ont oublié de calculer la difficulté de cette aventure, notamment lors du mois de jeûne et encore en début d’été.

C’est au bout du quatrième jour que les choses ont pris une tournure plus sérieuse. «Nous devions faire des prises à Tata et régions. Dès notre arrivée nous avons entamé le tournage… Nous avons commencé par rendre visite aux habitants pour connaître un peu leur mode de vie et partager leur quotidien laissant ainsi les prises d’images pittoresques à la fin de la journée car il nous manquait des plans du coucher du soleil. Et c’est là que démarre véritablement notre aventure», confie Réda. A bord de leur voiture, Zakaria et Reda ont traversé les reliefs arides de la région sans se soucier qu’ils se sont vraiment éloignés du village. Ils ont de même oublié d’apporter avec eux de quoi  rompre le jeûne. Au moment de l’Iftar, les deux collègues se sont rendu compte qu’ils n’avaient rien sur eux même pas une bouteille d’eau. «On était fatigués, affamés et assoiffés. En face il n’y avait que le désert. J’ai du mal à vous exprimer notre sentiment en ce moment», souligne Zakaria.

Son ami rajoute: «Apres avoir travaillé toute la journée à plus de 40 C° imaginez notre état. On était vraiment perdus… Lost !».

Pour regagner le premier patelin à proximité, ils ont roulé pendant une vingtaine de minutes en voiture. «Heureusement que la voiture ne nous a pas lâchés. ça aurait été la totale», sourient les deux amis. A leur arrivée au premier douar, ils ont pris refuge dans une mosquée.

L’imam qui y habite les a accueillis chaleureusement. «Les gens de cette région sont d’une grande hospitalité et gentillesse. Ils nous ont fait oublier notre dure journée. Il faut dire que cette journée nous a permis de bien connaître les dimensions humaines et sociales du mois de Ramadan», nous confient les deux jeunes réalisateurs.

Après cette expérience, la première chose que Zakaria et Reda ont faite, c’est de remplir le coffre de leur voiture de dotations alimentaires et ce en grande quantité en vue de venir en aide à ceux qu’ils croiseront sur leur chemin et qui pour une raison ou une autre ne pourront pas rompre le jeûne à domicile.

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