Société

Grève au sein des collectivités locales

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Nouveau débrayage en vue dans les communes! Leurs employés feront grève à l’appel de la Fédération nationale des travailleurs et fonctionnaires des collectivités locales affiliée à l’UMT. Selon un communiqué de ce syndicat, plusieurs grèves sont prévues au cours des mois de novembre et décembre pour protester contre le non-aboutissement du dialogue avec le ministère de l’Intérieur.
«Face à l’indifférence du ministère de tutelle et à la cherté de la vie causée par la série d’augmentations des prix des services et des produits de première nécessité qu’a connu le pays dernièrement, nous avons décidé de reconduire notre mouvement de protestation jusqu’à obtenir gain de cause», déclare Laydi Zerouali, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des travailleurs et fonctionnaires des collectivités locales.
Ainsi, à l’issue de la réunion de la commission administrative de ce syndicat, tenue le 4 novembre 2006 au siège de l’Union marocaine du travail, il a été décidé d’observer un débrayage de deux jours, les 15 et 16 novembre. Le même syndicat a appelé à une autre grève, de 48 heures également, pour les 30 novembre et 1er décembre prochain.
Les protestataires entendent aussi organiser un sit-in devant le siège du ministère de l’Intérieur.
Leurs revendications ? Entre autres, la reconduction d’une prime de 270 DH décidée par Driss Jettou au moment où il était à la tête du ministère de l’Intérieur (accord du 1er juin 2002). Selon des sources syndicales, cette prime a été versée aux intéressés pendant deux ans avant d’être supprimée sans la moindre consultation.
Ils revendiquent également  un statut de base spécial et la régularisation de la situation administrative et financière des diplômés. Ils demandent aussi une augmentation des salaires, particulièrement le SMIG. Concernant ce dernier point, les protestataires exigent que le salaire minimum interprofessionnel garanti soit élevé à 3000 DH.
Selon des sources syndicales, les plus affectés parmi les fonctionnaires des collectivités locales se recrutent en général dans la catégorie des échelles de rémunération allant de 1 à 9, mais les problèmes s’accentuent pour ceux des catégories classées entre l’échelle 1 et 5 avec un salaire de base ne dépassant pas, parfois, le seuil de 700 DH mensuel et 4 DH pour chaque heure supplémentaire travaillée (avec un plafond de 40 heures par mois).
Dans son communiqué, la Fédération nationale des travailleurs et fonctionnaires des collectivités locales dénonce les violations des libertés syndicales dans les collectivités locales de Taza, El Hoceima, Tifelt et Jerada, entre autres.
En attendant que le dossier revendicatif de cette catégorie de fonctionnaires trouve son issue, les contribuables continueront à souffrir. 

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