Une coopération internationale est indispensable entre pays riches et pays pauvres pour diminuer le risque de propagation aux niveaux national et international et réduire la mortalité, la morbidité et les perturbations sociales que risque d’engendrer une nouvelle pandémie de grippe, a souligné, mercredi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Lee Jong-Wook. M. Jong-Wook s’exprimait au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’organisation à Genève, à l’occasion de la signature d’un accord au terme duquel les laboratoires "Roche", s’engagent à fournir trente millions de gélules dites d’"oséltamivir" à l’OMS, pour les distribuer aux personnes qui en ont le plus besoin sur les lieux où se déclarerait une épidémie de grippe.
Il a ajouté que le traitement aiderait à réduire la morbidité et la mortalité et, associé à d’autres mesures, pourrait permettre de maîtriser un virus pandémique ou d’en ralentir la propagation aux niveaux national et international. Il a d’autre part souligné que la réserve d’antiviraux serait particulièrement bénéfique aux populations des pays les plus pauvres. "Si une pandémie de grippe venait à se déclarer, nous pourrions expédier rapidement ces médicaments au centre de celle-ci", a-t-il dit, appelant instamment la communauté internationale à aider l’OMS en vue de constituer "un stock international", qui viendra consolider éventuellement des stocks nationaux.
S’agissant de la propagation continue de la grippe aviaire notamment dans certaines parties d’Asie, en Russie et au Kazakhstan, M. Jong-Wook a indiqué que le risque de pandémie au niveau mondial existe si le virus de la grippe aviaire se transforme de manière à permettre facilement la transmission entre êtres humains."Plus la circulation de la souche actuelle du virus de la grippe aviaire se prolonge, plus le risque d’infection humaine augmente, ainsi que l’éventualité de voir le virus s’adapter à l’homme de façon à déclencher une pandémie ", a-t-il fait savoir.