Société

Grogne des habitants de la Cité de l’Air

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Mécontents, les habitants de la Cité de l’Air d’Anfa à Casablanca montent au créneau. Ces fonctionnaires et agents de l’Etat protestent contre le retard pris dans l’application de la décision concernant la cession des logements domaniaux qu’ils habitaient. Le projet souffre, estiment-ils, d’un blocage qui perdure depuis trop longtemps. Constitués en association, ils luttent depuis plus de 30 ans pour avoir un logement.
Les locataires ont entamé les démarches nécessaires pour accéder à la propriété des logements domaniaux qu’ils occupaient depuis des années. Leur vœu a été rendu réalisable suite au décret du 30 juin 1999 autorisant la cession. "L’espoir de chaque famille est de posséder son propre logement. Pour nous, il est devenu un véritable parcours du combattant. Nous avons fait des mains et des pieds pour faire aboutir le projet. Nous avons accueilli avec grande satisfaction la parution du décret de 1999 autorisant la cession des logements domaniaux aux fonctionnaires, aux retraités, aux veuves et aux ayants droit. Nous avons alors entrepris les différentes procédures nécessaires.
En 2001, nous avons reçu pouvoir de la part de la direction des Domaines pour engager une opération de restructuration préalable à la cession. Au début, il y avait un seul titre foncier dont le numéro est 1634/C. Il a fallu procéder à l’éclatement du titre-mère initial", affirme Omar Lourhzal, président de l’Association des habitants de Hay Al Matar.
Et d’ajouter : "L’association a donc engagé de ses propres frais pour une somme de plus de 700 000 dirhams un architecte et un topographe. L’opération de restructuration a duré quatre longues années, durant lesquelles l’association aussi bien que les administrations concernées ont déployé des efforts considérables pour aboutir à l’approbation par l’Agence urbaine d’un “plan ne-varietur” répondant à tous les critères du plan d’aménagement de Casablanca. Il convient de noter qu’il y a plus de 300 logements dans la Cité de l’Air". Le titre foncier initial a été donc éclaté donnant lieu à 250 titres individuels inscrits à la Conservation foncière de Casablanca. Chaque parcelle de terrain a actuellement son propre titre foncier. Franchie cette étape, la Commission d’expertise s’est réunie pour déterminer le prix de chaque lot. Le prix variait entre 1600 et 2000 dirhams le mètre carré. "La direction des Domaines ainsi que le ministère des Finances ont donné leur accord pour la vente des lots. L’Administration des Domaines a officiellement saisi la direction régionale de Casablanca pour entamer la procédure de cession qui devait débuter le 3 octobre 2005", ajoute M. Omar Lourhzal.
Cependant, quelle fut leur déception en apprenant que l’opération de cession des logements a été interrompue. "La direction des Domaines a reçu des instructions de surseoir à la cession, faisant abstraction d’une opération achevée ainsi que des efforts et d’importantes sommes d’argent dépensées par les habitants. C’est une grande perte de temps et d’argent. L’on se demande pourquoi avoir bloqué le dossier après tant de travail acharné et surtout après avoir abouti à un consensus avec les départements concernés", s’indigne le président de l’Association des habitant de Hay Al Matar.
L’association a adressé des lettres de doléances aux différents responsables gouvernementaux dont le Premier ministre. Leurs demandes sont restées sans suite.

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