Alors que les citoyens s’inquiètent de l’augmentation des agressions, le ministère de l’intérieur rassure. Le niveau de criminalité n’inspire «aucune inquiétude». C’est en substance le message que le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, a fait passé mardi à Rabat lors de la présentation des chiffres sur la criminalité.
En réponse à une question orale à la Chambre des Représentants sur «l’augmentation inquiétante des agressions contre les citoyens», le ministre de l’intérieur a indiqué que le nombre des agressions contre les personnes a accusé une baisse de 2% en 2013. Il en va de même pour les vols avec violences qui ont régressé de 1,3% et les vols de 2%. A ce sujet, le ministre a souligné que les vols avec violence ont reculé de 15% à Casablanca, 14% à Marrakech, 13% à Fès et 16% à Tanger.
En revanche, la ville de Rabat a connu une augmentation de 18%. Quant aux homicides volontaires, M. Hassad a indiqué que «600 personnes ont été assassinées en 2013, soit une baise de 2%». Il ressort des statistiques du ministère de l’intérieur que les villes de Casablanca et Fès sont les plus dangereuses. A Casablanca, 72 personnes ont été tuées avec préméditation en 2013, contre 8 à Marrakech, 37 à Fès et 22 à Tanger. Le ministre a fait remarquer que les psychotropes, introduits illégalement d’Algérie, constituent l’une des principales causes de la criminalité au Maroc. Notons à ce sujet que les autorités ont saisi en 2013 quelque 450.000 comprimés psychotropes.
Selon lui, le niveau de criminalité n’inspire «aucune inquiétude». Rappelons qu’en novembre 2013, le ministre de l’intérieur avait dévoilé les statistiques de la criminalité au 1er semestre.
Durant les six premiers mois de l’année écoulée, le nombre d’homicides volontaires avait baissé de 3%. Les vols avec usage de la force ont reculé de 4% tandis que les coups et blessures ont augmenté de 4%. Dans le cadre de la lutte contre la criminalité, le ministre avait révélé la mise en place de plusieurs mesures. A commencer par la création d’emploi pour les policiers. Sur les 4.000 emplois créés par le ministère en 2014, 1.600 sont réservés à la police. Parmi les autres mesures figurent le renforcement de la vidéo surveillance urbaine et le renforcement des patrouilles sécuritaires mobiles.