Société

Hécatombe sur nos routes

Le ministère de l’Equipement et du Transport est en train de finaliser un plan d’action stratégique intégré en matière de sécurité routière. C’est ce qu’a indiqué Karim Ghallab, le ministre en charge de ce département, en réponse mardi à une question orale à la Chambre des conseillers sur la recrudescence des accidents de la route. Et de préciser que ce plan, élaboré en collaboration avec l’Agence suédoise pour la coopération internationale et l’ensemble des acteurs et professionnels de ce secteur, permettra «la mobilisation de tous les moyens financiers et humains dont dispose le ministère en vue de renforcer davantage la sécurité routière».
En ce qui concerne les mesures prises par le ministère pour lutter contre les accidents de la circulation dus à l’inadvertance des conducteurs et à l’état mécanique des véhicules, M. Ghellab a relevé que son département a procédé à l’ouverture de plusieurs chantiers consacrés notamment à l’intégration des notions de la mécanique dans l’examen théorique pour l’obtention du permis de conduire et à la révision de la procédure du déroulement des examens pratiques.  Il faut rappeler qu’en 2001, les fonds et dépenses du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) avaient atteint 44 millions de dh.
Ces fonds ont été réservés au financement des campagnes de sensibilisation et à l’acquisition de nouveaux équipements de contrôle de la vitesse au profit des services de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale. A cet égard, le comité a mis à la disposition des services cités 114 tachygraphes et 80 tares. Toute cette panoplie de mesures, dont un projet de décret obligeant les propriétaires de véhicules de transport des passagers et de marchandises à se doter des équipements nécessaires pour garantir la sécurité sur les routes, n’ont, semble-t-il, pas dissuadé les assassins de la route de continuer à sévir: le nombre des accidents de la route et des victimes –tués, blessés, handicapés à vie – va  crescendo. Et c’est surtout en rase campagne que la progression est préoccupante. Le mois d’août est celui qui connaît le nombre le plus élevé d’accidents. Cela est dû en grande partie à la grande affluence des vacanciers et aux arrivées des MRE. Il est suivi de juillet et de septembre.
Pour les spécialistes, le facteur humain arrive en tête des causes directes dans les accidents de la circulation. Plusieurs études ont montré qu’il intervient dans près de 90% des cas. Non respect du code de la route, refus de céder la priorité, excès de vitesse, conduite en état d’ivresse, sont parmi les principales causes  des accidents que connaît notre pays, qui paie un lourd tribut annuel en victimes.
Le mauvais état mécanique des véhicules, le défaut d’éclairage, des pneus usés ou sous-gonflés –et qui peuvent donc éclater – sont les causes «non humaines», mais qui peuvent justement être évitées par le conducteur s’il se souciait un tant soit peu de sa sécurité. Et de celle des autres. Il faut ajouter à cela, la dangerosité d’un certain nombre de routes, dont la configuration ou le mauvais entretien peuvent être cause d’accidents mortels. C’est tout cela qu’il faut prendre en considération pour tenter de trouver une solution à ce fléau. Une plus grande répression des contrevenants –retrait ou suspension du permis, PV, etc. – serait également un bon moyen de dissuasion.

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