Société

Il faut dissoudre l’Anapec

Chafik Rached, directeur général de l’Anapec, a la mine soucieuse de quelqu’un qui va au-devant de grandes difficultés. En effet, l’inquiétude de l’intéressé est fondée, qui probablement verra demain, mercredi 18 décembre, à l’occasion du conseil d’administration de l’agence, son sort scellé. M. Rached, qui était dans les couloirs du ministère de l’Emploi mardi 17 novembre, a beau minimiser le scandale des 30.000 emplois fictifs où l’Anapec a joué un rôle central, il est dans de mauvais draps. M. Rached susurre autour de lui qu’il s’agit d’une arnaque comme une autre et que d’autres pays autres que le Maroc furent victimes des agissements de l’agence émiratie Al Najat Marine Shipping.
Des propos de cette eau ne font pas malheureusement une ligne de défense… La légèreté, déconcertante, avec laquelle L’Anapec a géré cette opération présentée alors comme une aubaine est avérée. Les membres du conseil d’administration de l’agence n’ont qu’à lire le contrat (rédigé en anglais) signé par Rafik Rached et son homologue escroc d’AL Najat pour tout comprendre… Chaque clause de ce contrat bidon respire la fumisterie à plein nez…Comment se fait-il que M. Rached, qui est tout de même un ingénieur Ponts et Chaussés, n’a rien senti. Heureusement qu’il n’est pas ministre de l’Équipement…
Le Premier ministre, Driss Jettou, qui présidera le conseil au siège de la primature, pourrait relever de ses fonctions le directeur général indélicat. Là, celui-ci fait circuler une rumeur que Abbas El Fassi, son ami et ministre de compagnonnage dans cette triste affaire, relégué au rang de ministre d’État sans portefeuille, aurait convaincu le chef de gouvernement de le maintenir dans son poste.
Le limogeage de Chafik Rached serait ainsi la première mesure disciplinaire prise en guise de sanction dans ce dossier embarrassant pour le nouveau gouvernement. Cette action se veut un message fort en direction des victimes qui attendent, en effet, des gestes montrant que les autorités s’occupent réellement de leur cas. Cependant Driss Jettou, dans un souci d’apaisement, exclut pour le moment de remettre l’affaire à la justice. Au lieu de cela, il privilégie l’indemnisation des floués des bateaux de croisière chimériques. Le montant, qui n’a pas été divulgué, a été fixé à hauteur de 2.000 DH par personne. Maigre réparation pour des milliers de jeunes qui ne cherchent qu’à travailler. Apparemment pour l’embauche, ils doivent encore patienter. La désillusion qui dure…

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