Société

Il s’acharne sur une mineure de 5 ans

© D.R

Tous les habitants du quartier Al Kariane dans la région de Laâyaïda, à Sala Al Jadida le connaissent et entretiennent des relations de voisinage avec sa famille. C’est devant leurs yeux qu’il est né, un jour de 1984, et qu’il a grandi. Ils savent qu’il a mis ses pieds à l’école pour la quitter après avoir échoué à deux reprises à la sixième année de l’enseignement fondamental. Après quoi, il est resté sans s’inscrire dans aucune autre école, ni dans un établissement de formation professionnelle. Il se contentait de passer son temps dans la rue, en compagnie de ses amis de quartier. Certes, il ne fumait au départ ni cigarettes ni joints et ne buvait pas d’alcool. Mais les mauvaises fréquentations ont fini par avoir raison de lui. Quel autre choix un adolescent dans le gouffre de la délinquance peut-il avoir ?
Au fil du temps, il s’est retrouvé esclave des cigarettes, du haschich et de boissons alcoolisées. Il ne pouvait plus leur tourner son dos. Il déployait tous ses efforts pour avoir de quoi en acheter et oublier ainsi le monde pourri dans lequel il vivait, sans horizons ni avenir. Ses parents, qui fondaient de grands espoirs sur lui, se sont retrouvés devant un jeune qu’ils doivent sauver. Mais comment ? Que devaient-ils faire ? Rien. Ils ne pouvaient plus le tenir. S’ils réagissaient contre lui, il n’hésitait pas à leur faire un scandale, à les insulter, à les traiter de tous les qualificatifs obscènes.
Et pourtant, ils n’ont jamais osé se plaindre devant le procureur du Roi ni à la police. Ils ont fini par l’éviter pour n’avoir plus de problèmes avec lui. Du jour au lendemain, il est devenu plus cruel contre tous ses voisins. Un comportement plus agressif qui les a incités à souffler un ouf de soulagement quand il a été arrêté pour vol et agression. Il a été condamné à quelques mois de prison ferme. Une fois relâché, il a repris son agressivité contre sa famille et tous ses voisins. Il ne reculait devant personne, surtout quand il était drogué ou sous l’effet de l’alcool. Il les menaçait, les terrorisait, les agressait sans vergogne. Les jours passaient et lui, il devenait encore plus cruel et plus agressif. Bref, il n’avait plus de pitié pour personne. L’exemple ? C’est son dernier crime qui lui a coûté une nouvelle arrestation. Pas loin de chez lui, il se tenait au seuil d’une maison et se soûlait. Personne ne pouvait lui demander de quitter les lieux ou alerter les éléments de la gendarmerie pour l’arrêter. Tout le monde le craignait. Il avait déjà fumé deux ou trois joints. Il était tout seul. Entre deux verres de vin rouge, il a remarqué trois petites fillettes qui passaient devant lui. Il s’agissait de ses jeunes voisines qui jouaient ensemble. Leur aînée n’avait que cinq ans. «Venez, venez», les a-t-il interpellées. Les trois innocentes fillettes l’ont regardé. Elles se sont arrêtées net et n’ont pas osé aller vers lui au départ. Après avoir échangé des regards, elles se sont tournées vers lui une seconde fois. Le jeune homme les a appelées une fois encore. Les trois fillettes ont fini par avancer vers lui à pas hésitants. Leur courage tient au fait qu’elles le connaissent et n’habitent pas loin de chez lui. Quand elles se sont approchées de lui, il leur a demandé de se rendre chez sa mère à la maison pour lui amener une bouteille d’eau froide. Pleines de joie, les trois fillettes ont couru vers son domicile et frappé à la porte.
À ce moment, il se tenait derrière elles. Il a ouvert la porte et les a poussées à l’intérieur. Que voulait-il d’elles ? Les trois filles se sont fondues en larmes. Il n’y avait personne à la maison. Il les a poussées à l’intérieur. Elles sanglotaient. Il leur a demandé de se taire, les a menacées et a giflé l’aînée. Quelque moment plus tard, il a libéré les deux benjamines pour garder la plus grande. Pourquoi ? Il l’a déshabillée et a déboutonné son pantalon pour la violer sans merci. Une heure plus tard, il a entendu des coups à la porte. En ouvrant cette dernière, il s’est retrouvé face à face devant des éléments de la gendarmerie royale du commandement de Layaïda.
Quand ils lui ont demandé où se trouvait la fille qu’il séquestrait à l’intérieur, il leur a répondu qu’il n’en savait rien. «Je ne séquestre personne», leur a-t-il affirmé. Seulement, ils l’ont poussé et sont rentrés pour découvrir la fille dans un état lamentable. Le violeur l’a même sodomisée. Qui a alerté les gendarmes ? Ce sont les deux filles, amies de la victimes, qui ont avisé leurs mères. Et ces dernières ont alerté les parents de la victime qui n’ont pas hésité à s’adresser aussitôt aux gendarmes.

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