Ils dominent les écoles d’ingénieurs : Les Marocains toujours en tête des étudiants étrangers en France

Près d’un étudiant étranger sur cinq en école d’ingénieurs est marocain (19 %), et un sur dix de nationalité chinoise (8%). 

Rapport : Les Marocains sont la première communauté estudiantine étrangère en France, avec un effectif de 43.354 étudiants dans les différents établissements d’enseignement supérieur français, selon le rapport de Campus France sur la mobilité étudiante dans le monde.

Le Maroc figure toujours en tête du classement de la communauté estudiantine étrangère en France. Selon les statistiques publiées dans le rapport de Campus France sur la mobilité étudiante dans le monde, leur nombre s’est établi à 43 354 en 2023-2024. Ils sont au premier rang devant leurs homologues algériens avec un total de 34 269 étudiants, les Chinois avec 27 123 étudiants, les Italiens ( 21 037), les Sénégalais (16 955), les Tunisiens (15 224). Parmi les autres pays d’origine des étudiants étrangers figurent l’Espagne (12 087 étudiants ), la Côte d’Ivoire (11.172), le Liban (11.234), le Cameroun (10.880), le Congo (8307), l’Allemagne ( 8244), l’Inde (7798). Durant l’année 2023-2024, 419.694 étudiants étrangers se sont inscrits dans l’enseignement supérieur français, soit une augmentation de 4% par rapport à la précédente année universitaire. A noter que le nombre d’étudiants étrangers en France a crû de 17 % entre 2018 et 2023 avec des progressions depuis toutes les zones d’origine.

Forte présence des étudiants marocains dans les écoles de commerce

Les écoles de commerce sont les établissements ayant connu la plus forte hausse d’étudiants étrangers, avec une augmentation de 70 % en cinq ans. La Chine, le Maroc et l’Inde figurent parmi les trois principaux pays d’origine des étudiants étrangers en école de commerce, représentant respectivement 15 %, 13% et 8 % des effectifs internationaux. La Chine arrive en tête avec un effectif de 9130 étudiants en 2022-2023. Elle est suivie du Maroc avec 8.403 étudiants et les étudiants indiens ( 4709). Viennent ensuite l’Italie avec 3.735 étudiants, le Cameroun (2.761), la Côte d’Ivoire (2747), l’Algérie (2234), la Tunisie (1597), le Sénégal (1547), le Liban (1513). Il est à noter qu’en cinq ans, le nombre d’étudiants marocains en école de commerce a enregistré une hausse de 65%. Le nombre d’étudiants libanais en école de commerce a triplé, enregistrant une hausse de 201%, soit une croissance trois fois supérieure à la moyenne des effectifs dans ces établissements (+70%). Sur la même période, les étudiants algériens (+166 %) et camerounais (+146%) ont également fortement augmenté, tandis que les effectifs ivoiriens et italiens ont doublé, avec des hausses respectives de 127% et 108%.

Près d’un étudiant étranger sur cinq en école d’ingénieurs est marocain

En 2023-2024, 8 % des étudiants internationaux en France sont inscrits en écoles d’ingénieurs, une proportion stable depuis cinq ans. Ces établissements accueillent majoritairement des étudiants originaires d’Afrique du Nord et du Moyen- Orient, qui constituent 36 % de leurs effectifs. Avec un effectif de 6.035 étudiants en 2023-2024, soit une part de 19%, le Maroc est la première nationalité étrangère des étudiants en école d’ingénieurs. En cinq ans, les effectifs internationaux en écoles d’ingénieurs ont augmenté de 22 %, soit une croissance supérieure à la moyenne nationale (+17 %). Près d’un étudiant étranger sur cinq en école d’ingénieurs est marocain (19 %), et un sur dix de nationalité chinoise (8%). Les plus fortes progressions concernent les effectifs d’étudiants ivoiriens (+154 %) et camerounais (+123 %) qui ont plus que doublé en cinq ans. À l’inverse, le nombre d’étudiants chinois (-28%) et brésiliens (-11%) est en baisse.

Doctorat : Le Maroc dans le top 5

Un peu plus de 25 000 doctorants de nationalité étrangère étaient inscrits, en 2023-2024, dans les 270 écoles doctorales rattachées aux 57 établissements d’enseignement supérieur et de recherche délivrant le doctorat. La France est ainsi le 4e pays d’accueil mondial des doctorants en mobilité internationale . Cependant, le nombre de doctorants internationaux accueillis est en recul de 12 % sur cinq ans. À l’université, les cinq premiers pays d’origine des étudiants au niveau doctoral sont la Chine (1 800 doctorants), l’Italie (1 600), le Liban (1 500), le Maroc (1 200) et l’Algérie (1 100). Parmi les 10 principales origines des doctorants étrangers, deux contingents sont en progression : celui du Maroc, 4e origine ( +6 % en 5 ans); celui d’Inde, 7e origine ( +17 %). La baisse du nombre de doctorants est particulièrement marquée pour les doctorants algériens (-4 % en un an et -24 % sur cinq ans) et les doctorants tunisiens (-3 % en un an et -35 % sur cinq ans). À l’université, la baisse du nombre de doctorants étrangers est particulièrement marquée en lettres, langues et sciences humaines (-20 % entre 2018 et 2023), et en droit et science politique (-25 %). Seule la médecine enregistre une hausse de +67%, mais à partir d’effectifs en nombre beaucoup plus restreint.

L’université, principal pôle d’attractivité

Dans les universités françaises, le nombre d’étudiants de nationalité étrangère a progressé de 7 % ces cinq dernières années. En 2023-2024, près de 264 000 étudiants étrangers étaient inscrits à l’université, représentant ainsi 63 % des effectifs étrangers dans l’enseignement supérieur. L’université demeure ainsi le principal pôle d’attractivité, accueillant un nombre d’étudiants quatre fois supérieur à celui des écoles de commerce et huit fois plus élevé que dans les écoles d’ingénieurs. Cela dit, le nombre d’étudiants étrangers à l’université progresse moins vite que dans les autres types d’établissements. A noter que la grande majorité des étudiants inscrits à l’université sont des étudiants en mobilité (78 %), c’est-à-dire qu’ils sont arrivés en France après leur diplôme du secondaire (équivalent du baccalauréat). À l’inverse, un étudiant étranger sur cinq à l’université (22 %) était déjà présent en France au cours de sa scolarité dans l’enseignement secondaire, c’est le contingent qui progresse le plus en un an (+5 %).