Société

Informatisation de l’université : 156 millions de dirhams pour la troisième année d’Injaz

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De l’avis même de ses initiateurs, «Injaz», l’opération qui vise à familiariser les étudiants avec l’outil informatique, aligne des résultats mi-figue, mi-raisin. Présidant en compagnie d’Ahmed Réda Chami, ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies, le lancement de la 3ème édition du programme qui couvre la période 2011-2012, le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique a convenu que les deux années précédentes n’ont pas pleinement réalisé les espoirs escomptés. En fait, après un départ chaotique, a estimé Ahmed Akhchichine, la période 2010-2011 avait laissé espérer mieux que ce qu’établissent les chiffres qui indiquent que 39% des besoins exprimés n’ont pas été satisfaits. Cette donnée, a-t-on commenté lors de la conférence de presse donnée par les deux ministres, vendredi 11 novembre à Rabat, en présence du DG de l’ANRT et des présidents des universités, indique clairement que le produit ne répond pas totalement aux attentes. Impensable, a dit Akhchichine, que plus du tiers des demandeurs potentiels ne soient pas en mesure d’acquérir un pack- ordinateur plus abonnement à Internet- proposé à seulement 600 dirhams. Cela laisse supposer que la réalité est ailleurs. Pourtant, d’après les mêmes chiffres, en deux ans d’existence, le programme a permis à 26.000 étudiants de 44 établissements, disséminés dans une vingtaine de villes, de bénéficier des packs Injaz, «ce qui représente un taux de couverture de 86%». Alors, au vu de ces premiers résultats, la 3ème édition qui a été lancée vendredi sera «marquée par la généralisation de l’offre à toutes les filières du 2ème cycle de l’enseignement supérieur public et va concerner environ 45.000 étudiants régulièrement inscrits dans près de 110 établissements». Cet ambitieux objectif impose de l’étendre «aux 3èmes années et plus», ce qui deviendra effectif à partir du 21 novembre. Le coût de l’opération est estimé à 156 millions de dirhams, a révélé Abdelhafid Debbarh, secrétaire général de l’enseignement supérieur. Rapporté aux 89 millions de la phase 2 qui a couru de 2010 à 2011, la progression est d’environ 43%, ce qui est pour lui une évolution porteuse. Les deux ministres ont précisé que cette augmentation des subsides procède de leur volonté de faire de l’informatique un outil familier aux élites. Inimaginable, ont-ils laissé entendre, qu’on puisse rester analphabète en informatique au sortir d’un cursus universitaire. Et cela d’autant plus que la pratique de la Toile ouvre des perspectives universelles à l’acquisition de la connaissance et impacte la macroéconomie. Le ministre de l’éducation s’est même laissé aller à déclarer que le programme Injaz a contribué au «succès» du programme d’urgence de l’enseignement.

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