Société

Iran : Abolition de la lapidation

L’Iran va abandonner la lapidation, un châtiment punissant surtout l’adultère pour lequel le pouvoir judiciaire cherche une peine de substitution, ont indiqué dimanche des responsables officiels.
Le chef du pouvoir judiciaire a donné des instructions aux juges, les enjoignant de suspendre de tels châtiments, a indiqué la députée Jamileh Kadivar, ajoutant que l’instruction sera en vigueur jusqu’au changement de la loi. Mme Kadivar a souligné que ce changement n’était pas dicté par des pressions étrangères, en référence au dialogue entre l’Iran et l’Union européenne. «Ce n’est pas nouveau et il n’est pas lié au dialogue avec l’Union européenne», a-t-elle affirmé, en liant ce changement à «un processus d’évolution de la jurisprudence de l’islam chiite», religion d’Etat en Iran. «Je crois que le chiisme innove et évolue en prenant en compte l’intérêt général». La lapidation est l’un des châtiments inscrits dans la loi islamique qui heurtent les Occidentaux, les Européens en particulier, avec lesquels l’Iran a engagé un dialogue sur les droits de l’Homme. L’Union européenne a lié ce dialogue à celui sur un accord commercial et de coopération.
Les Européens estiment qu’il est plus productif d’engager le dialogue avec Téhéran, plutôt que de le marginaliser, et de soutenir les réformateurs dans leur bras de fer avec les conservateurs. Ils insistent cependant sur le fait que des progrès vers un accord de commerce et de coopération sont liés à des progrès en matière politique et des droits de l’Homme.
Depuis octobre, les réformateurs qui dominent le Parlement ont engagé un débat sur les peines qui pourraient être substituées à la lapidation. Mais eux-mêmes invoquent, pour la défense de l’Iran, les spécificités de la loi islamique. Selon Mme Kadivar, les alternatives pourraient être des peines de prison ou des amendes. Un porte-parole de la Justice, dominée par les conservateurs, n’a pas démenti les informations annonçant de tels changements. Il a indiqué qu’un communiqué serait bientôt publié.
Les médias font rarement état de lapidations, à la différence des pendaisons qui sont exécutées en public, contre lesquelles les occidentaux s’élèvent également.
Selon des diplomates de l’UE, deux cas de lapidations ont été confirmés en 2001. Le seul cas en 2002 n’est pas confirmé.
Le 5 novembre, un site Internet, créé par des femmes journalistes, avait rapporté qu’une femme avait échappé à la mort par lapidation à Yazd (centre) en parvenant à s’extraire du trou dans lequel elle était enterrée.

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