La cérémonie de signature des contrats de dons et de remise des chèques a eu lieu à la chancellerie de l’ambassade du Japon entre Seigi Hinata, ambassadeur du Japon à Rabat et les représentants de chaque association bénéficiaire, en présence également de Monhattane, secrétaire d’Etat chargé du Développement rural et des représentants des ministères concernés. Les douze organismes sont, pour la majorité, du Sud du Pays. Une région actuellement menacée par les années consécutives de sécheresse. L’aide financière permettra donc la réhabilitation d’un grand nombre de Khettaras, surtout dans les provinces d’Errachidia et Figuig. Il s’agit d’un important projet d’un montant global de 2.801.000 DH qui vise, avant tout, l’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau potable et l’augmentation du débit des eaux à usage agricole. La consommation d’eau non potable est, en effet, à l’origine de graves maladies. Le financement d’un réseau de plus de 11 km de conduites dans la province de Chichaoua va considérablement réduire la fréquence des maladies hydriques. Une enveloppe de 1.479.000 DH sera partagée entre deux associations. La première dans la province de Chtouka-Aït Baha et la seconde dans la province d’Agadir-Ida Outanane. Cet argent sera entièrement consacré à la construction de routes rurales et l’aménagement de pistes dans plusieurs douars. L’objectif du projet est de faciliter l’accès dans les communes rurales à plusieurs autres services administratifs et sociaux, de contribuer au désenclavement de la région et à son développement économique.
Le gouvernement du Japon a également décidé d’octroyer un don pour des projets humanitaires. La province de Taroudant va ainsi pouvoir aménager son orphelinat et équiper le dortoir de 150 lits superposables, et la cuisine en matériel électroménager. Quant à la province de Taza, elle va pouvoir aménager, d’une part, son centre d’apprentissage et de formation de la Ligue Braille et d’autre part, son centre des malvoyants. L’aménagement de ces centres devra faciliter l’accès à la connaissance des personnes aveugles ou malvoyantes et améliorer leurs conditions de vie.
Les associations vont pourtant devoir verser 14 % de leurs dons à l’Etat marocain.
«Chose tout à fait illogique. Ce travail que nous faisons au sein des associations, nous ne le faisons pas pour nous mais pour des personnes qui sont dans le besoin. Moi, je n’ai pas besoin d’eau potable, mais si je suis là-c’est pour cette petite fille rurale qui, au lieu d’aller étudier, elle part chercher de l’eau à des dizaines de kilomètres de son foyer», raconte navré, le représentant de l’Association Tachoukt Aït Soab Tanalt pour le développement et la coopération.