Société

Journée nationale de l’Enfant

Le Maroc a célébré dimanche la Journée nationale de l’enfant. La manifestation constitue une occasion de faire un diagnostic de la situation des enfants dans le pays, de dresser le bilan des progrès réalisés par le Maroc dans ce domaine, de définir une stratégie en vue de protéger l’enfance, relève de demain, améliorer ses conditions de vie et mettre un terme au travail des enfants.
Le Maroc, pouvoirs publics et société civile, accorde un intérêt particulier pour les enfants. En témoigne l’implication directe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son Altesse Royale Lalla Meryem en vue de promouvoir la situation des enfants dans le royaume. En plus de la mise en place des départements gouvernementaux chargés de la question de l’enfance, le Maroc soutient les associations actives dans le domaine pour assurer aux enfants un meilleur devenir et éradiquer les handicaps qui entravent le développement et l’épanouissement de cette catégorie, tel l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) dont l’une des importantes réalisations fut la création du Parlement de l’enfant qui a tenu sa première session en 1999. L’Observatoire œuvre pour l’application de la convention onusienne des droits de l’enfant et apporte son soutien aux associations concernées par la protection de l’enfant et la promotion de ses droits, tant à l’échelon national que régional. En 1989, le Maroc a ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, mais le phénomène du travail des enfants continue de prendre de l’ampleur. L’Organisation International du Travail (OIT) estime que le Maroc fait face aux pires formes de travail des enfants. Malgré une nouvelle loi qui rend l’enseignement scolaire obligatoire, le pays admet qu’il existe plus de 538.000 enfants travailleurs au Maroc qui ont moins de 13 ans. Une enquête auprès d’un échantillon de 450 enfants domestiques a révélé que 72% de ces enfants commençaient à travailler avant 7 heures du matin et que 65 % ne se couchaient pas avant 11h30 du soir. Beaucoup subissaient de mauvais traitements physiques et psychologiques. Les coups, les injures, les punitions sous forme de privation de nourriture et les sévices sexuels sont monnaie courante. Les efforts des pouvoirs publics et de toutes les composantes de la société civile se multiplient en vue d’éradiquer ce phénomène et assurer aux enfants une vie digne. Dans ce sens, l’année dernière a été caractérisée par l’organisation du forum des médias pour l’enfant. La manifestation a débouché sur «l’appel d’Ifrane» qui propose un véritable plan d’action pour les médias nationaux dans le traitement des questions de l’enfance. La célébration de la Journée nationale de l’enfant, cette année, intervient après les attentats ayant secoué Casablanca provoquant des morts, des blessés et d’importants dégâts matériels, laissant une dizaine d’enfants orphelins. Une occasion où l’enfance du Royaume a dit, haut et fort, d’une seule voix, «non au terrorisme», «non à la violence».

Articles similaires

SociétéUne

Mary-Rahma Homman, présidente de Femmes d’expertise-Section Maroc : «Le Maroc porte la femme dans tous ses projets»

Dans cet entretien, Mary-Rahma Homman fait part de l’objectif principal de la...

SociétéUne

Dans une nouvelle publication : Le HCP diagnostique le pouvoir d’achat des ménages

Le HCP a intégré un indice web basé sur les intentions d’achat...

SociétéUne

Education nationale : Le détail du nouveau statut des fonctionnaires

L’augmentation des salaires et des indemnités complémentaires ont été versées à environ...