Jumelage de Sidi Moumen et Sidi Belyout

Les habitants de Sidi Moumen sont encore sous le choc. Mais surtout sont hantés à l’idée que l’on puisse faire l’amalgame entre les kamikazes qui ont perpétrés les attentats du vendredi 16 ami et eux-mêmes. Les actes criminels du 16 mai ne sont imputables qu’à la responsabilité de ceux qui les ont préparés et exécutés, affirment avec force les habitants du quartier, qui  soulignent qu’ils «n’y sont pour rien». C’est ce message qu’ils ont essayé de faire passer ces derniers jours. Tout en condamnant les actes sanglants du 16 mai, qui ont fait 43 victimes innocentes, ils essayent, parallèlement, de reprendre une vie normale.
C’est aussi le message que tentent de faire passer Saâd Abbassi, le président de la communauté urbaine de Casablanca et président de la commune de Sidi Belyout et celui de la commune de Sidi Moumen. Pour les deux présidents, il est impératif et prioritaire de juguler les fléaux sociaux dans lesquels se débat la commune, de trouver des moyens d’insertion adéquate et de mettre en œuvre une politique de coopération à même de faire bénéficier la commune de Sidi Moumen de l’aide et de l’expertise de celle de Sidi Belyout. L’idée de jumelage des deux communes a été lancée et il y a de fortes chances qu’une formule plus développée de coopération entre elles soit adoptée dans les semaines à venir. Le souvenir des attentats mortels est encore vivace dans toutes les mémoires. C’est en quelque sorte pour cela que les deux entités ont décidé de coopérer pour éviter que de tels actes ne se reproduisent.