Société

La cause nationale exposée devant le Sénat belge

Le sénat a en effet reçu l’ambassadeur de SM le Roi en Belgique, M. Mustapha Salahdine à la tête d’une délégation de personnalités originaires des provinces du Sud. La délégation est composée de Mme Gajmoula, députée et ex-présidente de l’Association des femmes du « Polisario », M.Ahmed Lakhrif, membre de la Chambre des conseillers et vice-président du Conseil municipal de Laâyoune, M. Mustapha Bouh, ex-membre du bureau politique du « Polisario » et Mlle Saâdani Maoualinine, sociologue et ex-déportée à Cuba.
A l’ouverture de cette audition, le président de la Commission Roelants du Vivier François a notamment souligné que le dossier du Sahara constituait, depuis un certain nombre d’années, une source de « préoccupation pour l’opinion publique international puisqu’il n’y a pas eu de solution définitive » à cette question et que la Commission a souhaité entendre des éclairages de la partie marocaine à ce sujet. Prenant la parole, l’ambassadeur de SM le Roi s’est félicité de cette rencontre, qui intervient une année après l’exposé qu’il avait présenté au sénat belge sur la réforme de la Moudawana et qui dénote l’intérêt que la Belgique accorde au Maroc et le caractère exceptionnel des relations.
La question du Sahara « se pose pour le peuple marocain en termes de parachèvement de son intégrité territoriale et de sauvegarde de son unité nationale », a souligné M. Mustapha Salahdine qui a donné un aperçu de l’évolution historique du processus de décolonisation qu’a connu le Maroc depuis 1956, notamment au niveau de ses régions qui étaient sous occupation espagnole, soulignant que le Royaume du Maroc et l’Espagne avaient décidé « dans un esprit de bon voisinage, de privilégier la concertation et la négociation » pour régler ce contentieux territorial aussi bien en ce qui concerne les présides nord que les régions sud.
Le diplomate marocain a ainsi rappelé la récupération de Tarfaya en 1958, celle de Sidi Ifni en 1969 et des provinces sahariennes, à partir de 1975, soulignant à cet égard qu’un « conflit artificiel a alors été créé par nos voisins autour de la récupération par la création de toutes pièces de ce qu’on appelle le « Polisario ».

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