Société

La CDT monte au créneau

Noubir Amaoui vient, enfin, de sortir d’une hibernation qui n’a que trop duré, selon bon nombre de ses amis. Cette fois, non pour déclarer une grève, mais pour porter plainte contre le gouvernement marocain auprès du Bureau international du travail (BIT), à Genève. Dans cette plainte, le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT) a insisté sur le gel des négociations sur le dossier social concernant les employés de la Caisse nationale du Crédit agricole (CNCA). Dans un entretien, le secrétaire général adjoint de la CDT, Dr. Abdelmajid Bouzoubaâ nous a déclaré que cette initiative relève de la procédure normale en cours dans plusieurs pays, en ce qui concerne les rapports entre les syndicats, les gouvernements et le BIT. Pour ce qui est du contenu de la plainte, il a procédé à un rappel de la grève du printemps dernier qui a connu un succès éclatant allant jusqu’à 90 % des employés de la CNCA et dont les répercussions sur le plan des relations avec la direction de la caisse se sont avérées plus que néfastes. M. Bouzoubaâ a précisé, dans ce cadre, que juste après le succès du débrayage, les responsables de la CNCA ont riposté par l’adoption d’une série de mesures répressives et de sanctions à l’égard des syndicalistes de la CDT, affiliés au Syndicat national des banques (SNB). Cela, dit-il, s’est manifesté à travers les mutations arbitraires dont ont fait l’objet plusieurs personnes qui furent mutées de Rabat à d’autres régions, telles Jerada et Midlet . Et d’ajouter que ces sanctions arbitraires et illégales n’ont pas épargné le secrétaire général dit syndicat au niveau de la caisse. La seconde mesure non moins grave consiste en la révocation des travailleurs temporaires, dont certains ont passé plus de vingt ans de service au sein de cet établissement, alors que d’autres frisaient l’âge de retraite. Dans le même ordre d’irrégularités, reprend M. Bouzoubaâ, le directeur général, Saïd Ibrahimi, a refusé de tenir des négociations avec les syndicalistes. D’abord, avec les représentants locaux du personnel, ensuite avec le Bureau exécutif de la CDT, en privilégiant les canaux de discussions avec les délégués du personnel, comme ce fut le cas dans le passé pour des secteurs stratégiques du pays tel l’OCP, à l’époque de M. Karim El Amrani. M. Ibrahimi, ajoute le responsable de la centrale précitée, a justifié cette attitude par le déficit de légitimité dont bénéficient les syndicats. Une position, affirme-t-on, qui porte préjudice au droit et à la liberté syndicaux et justifie le recours au BIT, en tant qu’instance internationale d’arbitrage dans les conflits et litiges entre gouvernements et syndicats.

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